MC Porc joue la carte du Massif Central
Réuni à Montluçon (Allier) le dernier week-end d’avril, le groupement de producteurs de porcs du grand Massif Central et de Rhône-Alpes MC Porc, a présenté ses comptes sur fond de situation conjoncturelle difficile. La baisse de la consommation des viandes, l’augmentation de la production étant les deux causes principales de cette dernière.
Installé sur une vingtaine de départements du Limousin, de l’Auvergne et de Rhône-Alpes, MC Porc recense 589 éleveurs, et aura produit 588 000 unités en 2003 (+ 3 %) avec un nombre de truies constant (34 000). Des bêtes prolifiques, qui, grâce aux techniques mises en place, arrivent à sevrer 25,7 porcelets par an et par tête, pour un fort potentiel génétique.
Relancer les filières de qualité
Malgré le contexte préoccupant, la coopérative attend beaucoup de la mise en place de la future IGP pour les salaisons du Massif Central. L’obligation à partir de 2006 pour les charcuteries label rouge d’utiliser de la viande elle-même label rouge permettra la relance des filières de qualité, en accord avec les jeunes éleveurs locaux, sensibilisés par ces démarches.
Autres bons résultats présentés lors de l’AG, la montée en puissance de l’abattage Forez-Porc de Lapalisse où MC Porc est impliqué, qui, avec 9 500 cochons traités par semaine se positionne comme l’outil performant et incontournable des salaisonniers régionaux.
« Nos préoccupations sont liées aux marchés », a révélé le président de la coopérative Francis Le Bas. « En 2003, le coût de la production de porcs charcutiers s’est élevé à 1,125 € au kg pour les naisseurs engraisseurs de MC Porc, contre 1,227 pour le prix de vente moyen. Ceci prouve nos difficultés, ajoutées à celles issues de la sécheresse, cause de l’augmentation du prix des aliments. De plus, la taxe d’équarrissage qui, si elle s’applique intégralement sur nous, pénalisera la profession… Une nouvelle charge pour la filière est inacceptable.»