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Label
Max Havelaar s’étend aux producteurs français

Le pionnier du commerce équitable étend son label aux producteurs français pour leur assurer une meilleure rémunération. Cette opération qui a nécessité deux ans de travail repose sur la contractualisation et la transparence.

Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar. © Fabian Charaffi
Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar.
© Fabian Charaffi

Max Havelaar a annoncé ouvrir son label à l’agriculture française afin de garantir une meilleure rémunération aux producteurs et lutter contre la déprise agricole actuelle. Avec cette opération, l’association veut définir un prix minimum garanti sur la base des prix de revient et engager l’ensemble de la filière sur des contrats d’au moins trois ans afin d’assurer une meilleure visibilité sur l’avenir pour l’agriculteur qui gère des investissements pluriannuels pour son exploitation. « Nous voulons sécuriser le prix entre le producteur et son premier acheteur », précise Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar France. La démarche de l’association repose non seulement sur la contractualisation, mais aussi sur la transparence. Max Havelaar assurera le paiement d’une prime financée par l’ensemble des maillons en aval de l’organisation de producteurs. Pour soutenir ce lancement, l’association prévoit un plan de communication auprès des médias ainsi qu’un déploiement d’animations en magasins.

Des critères en lien avec la certification HVE

« Cette nouvelle démarche de Max Havelaar est particulièrement intéressante pour que les agriculteurs puissent vivre de leur métier et couvrir les coûts de production », commente Jean-Baptiste Moreau, député LREM, invité à la visioconférence de lancement du label le 5 mai 2021. L’association pionnière du commerce équitable garantit par ailleurs un respect de l’environnement en articulant ses critères avec la certification HVE et en encadrant notamment l’utilisation des produits phytosanitaires. L’éligibilité au label Max Havelaar est néanmoins réservée aux « agriculteurs vulnérables des territoires vulnérables », souligne Blaise Desbordes, mais aussi ouverte à tous les jeunes qui s’installent et à tous ceux qui se convertissent au bio ; la certification étant conçue pour soutenir la transition écologique.

Enfin, le label est destiné aux agriculteurs organisés collectivement. Le cahier des charges de cette éligibilité, dont la mise en place est le fruit de 24 mois de travail, « reste ouvert au dialogue avec les agriculteurs », note Blaise Desbordes. Le label Max Havelaar est complémentaire à d’autres dispositifs assurant déjà une meilleure rémunération au producteur, tels que les logos bio.

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