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Lutte de pouvoir entre la Cana et la Caval

Nommé le 11 décembre dernier directeur général du groupe coopératif Terrena, né de la fusion entre la Coopérative agricole de La Noëlle Ancenis (Cana) et la Coopérative agricole Vienne-Anjou-Loire (Caval), Jacques Hubert ne sera pas resté longtemps à son poste. Le conseil d’administration est en effet revenu sur sa récente décision en votant son départ.

Dans un communiqué, Terrena annonce que M. Hubert, remplacé par Pascal Lebeau, ancien directeur général de la Cecab, « assurera dans une première phase la transition des principaux dossiers et se verra ensuite confier une mission opérationnelle sur Terrena Viande, ainsi qu’une mission transversale sur les démarches qualité de l’exploitation au clientfinal ». Autrement dit, le voilà placardisé. Par cette modification de l’organigramme, la Cana, dont est issu M. Hubert se trouve affaiblie. Malgré ses 14 membres au conseil d’administration, elle n’a pu empêcher la Caval de rallier les 3 votes du Groupe Centre Atlantique (GCA), principale coopérative céréalière de la Vienne unie précédemment avec la Caval dans l’Union Poitou Anjou (UPA).

La Caval, d’où vient le président de Terrena Benoit Lamy, tient désormais seule les manettes d’une entité pesant 3 Mds EUR de CA et employant 11 000 salariés. Une situation difficile à vivre pour certains membres de la Cana. Au moment de parapher un premier accord en vue d’un rapprochement, Caval affichait un CA de 840 M EUR avec 13 000 exploitants et 2 000 salariés quand Cana pesait 1,6 Md EUR grâce à ses 16 000 adhérents et ses 9 000 salariés. « Les gens de la Caval estiment avoir apporté plus de capitaux mais ça reste à démontrer : la Cana est venue avec des outils ayant une valeur commerciale importante alors que ceux de la Caval étaient en partie obsolètes », indique un proche du dossier. Selon ce dernier, le départ de M. Hubert trouverait son origine dans la présence de Bernard Hamon, ancien DG délégué de Terrena, auprès de M. Lamy dont il serait le conseiller officieux. Poste qui lui permettrait de « tirer les ficelles en coulisses ». « Nous avons bâti quelque chose d’exceptionnel et on met tout par terre pour des questions de pouvoir », déplore cet observateur tout en restant confiant dans l’avenir.

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