L'Union de coopératives d'aucy-Triskalia ouverte à d'autres partenaires
Un vrai coup de tonnerre dans l’agroalimentaire breton. Les groupes coopératifs Triskalia (Landerneau, Finistère) et d’aucy (Theix, Morbihan) ont signé, ce mardi 12 à Rennes, un protocole d’accord pour former une union de coopératives à l’issue de leurs assemblées générales de juin 2018 « après avis des instances compétentes », disent les deux groupes. La fusion interviendra dans les deux ans. Détenteurs de marques fortes comme Paysan Breton ou encore d’Aucy Long Life dans le légume appertisé pour d’aucy, les deux groupes totalisent un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros avec 9 000 salariés et plus de 20 000 adhérents (chiffres de 2016). Avec deux pôles alimentaires forts : la production de légumes (20 000 hectares) commercialisés en surgelé chez Gélagri ou en appertisé dans les usines de d’aucy et la production d’œufs (8 millions de poules pondeuses) vendus en coquille et transformés. Sans oublier la nutrition animale. « Nous avons engagé le processus au début de 2017 mais nous discutions depuis plus longtemps de l’intérêt d’un rapprochement », explique Georges Galardon, président de Triskalia, le plus gros des deux (1,9 milliard d’euros de CA). Un tel rapprochement est à même « d’accompagner les mutations du secteur agricole breton tant par la mise en œuvre des innovations technologiques et agronomiques que par la recherche et la création de nouveaux débouchés pour les adhérents », disent les deux groupes. Ils veulent aussi, précisent-ils, développer leurs filières agroalimentaires par la convergence industrielle et commerciale et renforcer leurs activités à l’export. « Avec un groupe de cette taille, poursuit Georges Galardon, nous serons plus performants en tous points : en pouvoir de négociation à l’achat et à la vente, en logistique, etc. » Le futur groupe vise les 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2025. Et Georges Galardon de préciser que le groupe est ouvert à d’autres partenaires. Il vise Even, son partenaire finistérien dans Laïta. Joint au téléphone, le président d’Even, Guy Le Bars balaie l’idée d’un revers de main : « Nous sommes une coopérative spécialisée dans le lait et n’avons pas l’intention de nous fondre dans un projet d’activités polyvalentes ».