L’Institut des Hautes études du goût lancé en grande pompe
Lundi, le secrétaire d’État aux PME, au Commerce et à l’artisanat Renaud Dutreil parrainait, à Paris, la création de l’Institut des Hautes études du goût, de la gastronomie et des arts de la table (IHEGGAT). Cet Institut, déjà surnommé le « Harvard du goût », accueillera ses premiers étudiants à l’automne 2004.
Le secrétaire d’Etat était entouré des partenaires de ce projet comme les chefs Alain Ducasse et Gérard Boyer (trois étoiles Michelin), des grandes maisons de Champagne, du Bordelais ou de Cognac mais aussi l’université de Reims (Marne), qui accueillera concrètement l’Institut.
M. Dutreil soulignait lundi « l a vocation internationale » de l’institut qui accueillera des auditeurs du monde entier « des décideurs, des prescripteurs à qui il faudra transmettre nos valeurs, notre savoir-faire pour assurer le rayonnement de la France à l’étranger».
un « cursus original »
« Notre culture et notre économie se rejoignent dans quelques secteurs, où des entreprises dynamiques coexistent avec des trésors de savoir et de talent, a commenté M. Dutreil. La gastronomie, les arts de la table, les savoir-faire de l’artisanat de bouche, les produits du terroir, la science des vins, tout cela forme un art de vivre en même temps qu’une économie capable de rayonner dans le monde, de créer des emplois et de développer notre pays », a-t-il poursuivi. Avec un budget de fonctionnement de 400 000 euros par an, l’IHEGGAT dispensera des cours dans un premier temps à une soixantaine d’étudiants dont au moins 50 % d’étrangers sélectionnés sur dossier. Ils suivront un « cursus original » pendant quatre semaines par an (une par trimestre) avec une approche pluridisciplinaire du goût et de la gastronomie. Ils suivront ainsi des cours de neurophysiologie du goût, de gastronomie moléculaire, d’histoire de la cuisine ou encore sur la réalité des terroirs. « Au terme de la première promotion pilote, nous ferons le bilan. Si cela fonctionne bien nous développerons les cours avec plusieurs promotions dans l’année et associerons d’autres régions qui pourront accueillir plus tard des formations complémentaires », a assuré M. Dutreil.