L'huile de palme tire le marché

Alors que les récoltes se développent rapidement aux États-Unis et devraient faire pression sur les prix, les opérateurs sont surtout sensibles en ce début de semaine aux bons chiffres à l'export publiés par le Département américain à l'agriculture. Avec plus de 1 million de tonnes en huit jours soit le double de ce qu'attendaient les opérateurs, le marché retrouve le chemin de la hausse, soutenue également par celle du pétrole. C'est l'huile qui progresse le plus, aidée en cela par la forte remontée de l'huile de palme qui a progressé de plus de 26 % depuis la fin août. Les météorologues sont maintenant unanimes pour prédire un phénomène El Niño particulièrement puissant cette année. Il impactera d'ici peu les niveaux de production de la Malaisie et de l'Indonésie qui fournissent 90 % de l'huile de palme au niveau mondial. Ce phénomène est de plus précédé par les feux occasionnés par les cultures sur brûlis qui perturbent d'ores et déjà les rendements.
Le colza et le tournesol, dont les bilans contrairement à celui du soja sont serrés pour cette campagne, profitent à plein de la remontée des huiles et du pétrole. Le colza en fob Moselle réussit cette semaine à franchir la barre des 370 euros/t, coté en nominal à 373 euros/t. De son côté, le tournesol ne subit pas encore la pression des bonnes récoltes mer Noire et franchit la barre des 390 euros/t sur laquelle il butait depuis plusieurs semaines.
Le pois peine à trouver sa placeDu côté des protéagineux, selon Terres Uni-via, la demande intérieure reste limitée en pois standard avec des achats ponctuels sur le rap-proché. Le pois a du mal à trouver une place dans les formules d'aliments du bétail, car son prix est jugé trop élevé par rapport à d'autres matières premières. Concernant le pois jaune pour l'export, une 3e expédition (26 500 t) est partie vers l'Inde début septembre au départ de Rouen. Sur le marché, on signale de temps en temps des transactions. Quant à la féverole qualité alimentation humaine pour l'export, c'est toujours le calme plat, faute de demande. Les acheteurs égyptiens privilégient actuellement l'origine anglaise (de meilleure qualité et plus compétitive) et même, pour des tonnages moindres, des féveroles des pays baltes. Néanmoins, un chargement de 10 600 t de graines françaises est parti vers l'Égypte courant septembre.
En féverole fourragère, des fabricants d'aliments commencent à s'intéresser à cette matière première et certains, encore peu nombreux, ont procédé à des achats à des prix voisins de 190 euros/t en équivalent départ Eure-et-Loir, pour de l'oct.-déc.