L'Europe soutient la filière française
La surproduction reste de rigueur en France. Si l'amont abaisse ponctuellement son offre via des réformes anticipées, la tendance reste au développement de la production. Au premier trimestre, selon Agreste, les mises en place dépassaient de 9,9 % leur haut niveau de 2013. De quoi porter les prévisions SSP-Itavi-Cnpo à une production en hausse de 3 % en juillet et 5 % en août par rapport aux mêmes mois de 2013. À l'in-verse, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Espagne, l'heure est au tassement des volumes. Pour l'or-ganisation allemande MEG, 333,1 millions de poules seraient en production dans l'Union à 27 au mois de juin, et 330,4 millions en juillet, soit 4,8 % et 5,3 % de moins qu'un an plus tôt.
Des opportunités à l'exportMoins d'œufs en Europe, autant voire plus en France... L'Hexagone s'est peu à peu placé dans une situation d'exportateur net. À condition que les niveaux de prix soient attractifs. Fin février, courant avril ou mai, faute de marché intérieur assez tonique pour absorber tous les volumes, les prix français ont perdu du terrain par rapport à leurs homologues européens. Un différentiel qui a suscité un regain d'intérêt des industriels et grossistes de l'UE, obligeant les clients français à revoir leur prix d'achat à la hausse sous peine de voir partir les œufs hors des frontières.
Ces soubresauts d'activité export s'ajoutent à une demande française tonique bien qu'inférieure à la production. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats des ménages ont augmenté de 2,4 % en cumul de janvier au 18 mai par rapport à la même période un an plus tôt, dont +0,8 % pour l'œuf de cage.