L'été sera chaud sur le front nutritionnel
Alors que la bataille fait rage entre les pro-5-C, les pro-Sens, les pro-nutri-repères et les protraffic lights, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé le lancement pour septembre 2016 de l'expérimentation sur les étiquetages nutritionnels simplifiés. L'objectif : analyser les achats des consommateurs pour déterminer quel logo sera le plus efficace. La conduite de cette expérimentation a été confiée au Fonds français pour l'alimentation et la santé. « La préparation avance », nous précise son président, Christian Babusiaux. L'heure est au choix des régions, des magasins et des produits qui seront engagés dans le test grandeur nature. Et un petit nouveau pourrait bien faire son entrée dans le match. E.Leclerc a annoncé fin mai le lancement de son système d'information nutritionnelle, Nutri Mark, inspiré du système en vi-gueur en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il passera cet été sous la loupe de l'Anses. « C'est nécessaire pour que le test soit valable et que les consommateurs ne soient pas induits en erreur », commente Christian Babusiaux. E.Leclerc pourra ensuite décider d'intégrer l'expérimentation, et jouer le jeu de la comparaison avec les autres logos. En attendant les résultats, prévus pour la fin 2016 – tout comme le nouveau programme national nutrition santé – les IAA ne restent pas sur le banc de touche. Menacés de carton jaune pour les teneurs en sel et lipides de leurs produits, les industriels de la charcuterie se sont engagés dans des démarches d'amélioration nutritionnelle de leurs produits.