Les yaourts cerdans de Cimelait en voie de gagner leur pari
En deux ans de parcours, les aventuriers de la coopérative cerdane atteignent l’équilibre financier. Quelque 250 000 litres de lait doivent être transformés en 2018.
En deux ans de parcours, les aventuriers de la coopérative cerdane atteignent l’équilibre financier. Quelque 250 000 litres de lait doivent être transformés en 2018.
La construction d’un atelier pour produire des yaourts et mieux valoriser le lait relevait de la gageure. Qu’importe. Jean de Maury et ses associés de la coopérative cerdane Cimelait, dans les hauts cantons des Pyrénées-Orientales, y ont cru. Et s’y sont jetés à corps perdu. En 24 mois, l’affaire a pris corps. Le chiffre d’affaires de l’an dernier a atteint plus de 250 000 euros, il doit doubler cette année. L’an passé, 150 000 litres de lait ont été transformés, 250 000 sont attendus en 2018.
L’atelier de la petite coopérative – cinq producteurs y apportent une partie de leur lait, le reste étant livré à la coopérative catalane de Cadi à la Seu d'Urgell – a développé deux gammes. La première, présente au détail dans les magasins des Pyrénées-Orientales, mais aussi dans quelques points de vente de l’Hérault, du Gard et de l’Aude, comporte des yaourts « fermes » nature et à la vanille ainsi que de brassés aux fruits. L’autre gamme, destinée à la restauration scolaire et collective, comprend essentiellement des yaourts aromatisés.
Les deux segments du marché compteront chacun pour la « moitié du chiffre d’affaires cette année », estime Jean de Maury, président de la coopérative. Depuis son lancement, l’atelier a ajouté de nouveaux produits, nouveaux parfums pour les yaourts, mais aussi du fromage blanc et du mato. Elle s’est également lancée dans la fabrication de fromage frais. Si le lait – « qui n'est déjà pas au prix de marché », selon le président – n’est pas encore valorisé comme il le devrait dans le paiement aux éleveurs, le président compte bien sur le temps pour développer la production et les ventes et jouer sur l’effet d’échelle afin de dégager la prime que les producteurs cherchent sur leur matière première.