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Les stocks de blé revus à la baisse

FranceAgriMer a abaissé de 650 000 tonnes sa prévision de stocks de fin de campagne. Une évolution très sensible, liée probablement au stockage à la ferme. Le report reste cependant important. En blé dur en revanche, il est très faible.

Période du 3 au 10 juin. Le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer s’est réuni mercredi, apportant une fois de plus, malgré la proximité de la fin de campagne, quelques modifications sensibles à ses bilans prévisionnels. En particulier, l’estimation de stock de report de blé tendre a été considérablement réduite, en passant de 3,9 millions de tonnes le mois dernier à 3,23 millions de tonnes. Ce qui le ramène à des proportions plus comparables à celles des précédentes campagnes, mais n’en constitue pas moins un report important. Cette réduction de la prévision du stock a été obtenue par un nouvel ajustement du chiffre de l’autoconsommation augmentée de 300 000 tonnes à 4,92 millions de tonnes, la collecte étant parallèlement réduite de 300 000 tonnes à 32,1 millions de tonnes. Dès lors, le total des ressources tombe à 35,2 millions de tonnes contre 35,5 prévues le mois dernier. Ce chiffre de l’autoconsommation comporte en fait, fort probablement, un stock à la ferme que les experts estiment à 800 000 tonnes et sur lequel il faudra compter en début de campagne. Les stocks en dépôts chez les OS se sont en revanche dégagés et l’on a pu lire dans notre édition de lundi la très forte accélération de la collecte en avril. Les utilisations intérieures n’ont pas été modifiées, les incorporations par les Fab, notamment, étant maintenues à 5,1 millions de tonnes.

Incertitudes à l’export

En revanche, les prévisions du record d’exportations vers les pays tiers ont encore été augmentées, à 9,750 millions de tonnes. L’opportunité d’un tel dégagement à l’export risque malheureusement de ne pas se présenter pour la prochaine campagne, avec la réduction des besoins de nos clients traditionnels maghrébins et ceux potentiels du Proche-Orient, confirmée par le dernier rapport du CIC. Tandis que l’Ukraine et la Russie disposeront, selon la même source, de réserves substantielles et fourbissent leur outil logistique. Les récoltes annoncées plutôt décevantes dans certaines régions de l’Union européenne, en Espagne par exemple, offriront éventuellement un débouché plus ouvert au blé français mais pas à un niveau comparable.

Le stock de report de maïs a fait, lui aussi, l’objet d’une réduction de 310 000 tonnes à 2,8 millions de tonnes, grâce, là encore, à une augmentation de la consommation à la ferme de 160 000 tonnes et d’une révision en hausse de 160 000 tonnes des ventes à l’Union européenne. Les utilisations pour l’alimentation animale sont maintenues à 3,4 millions de tonnes (voir par ailleurs les chiffres des incorporations de céréales). Il en est de même pour l’orge. Les ventes à l’Union européenne sont revues en hausse de 125 000 tonnes et celles aux pays tiers de 50 000 tonnes ; ce qui contribuerait à une réduction du stock de report de 148 000 tonnes à 1,96 million de tonnes. Le stock de report de blé dur tomberait au niveau exceptionnellement faible de 47 000 tonnes.

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