Ingrédients naturels
Les produits de vanille non conformes sous surveillance
La DGCCRF vient de synthétiser et de mettre en ligne une enquête dans le secteur de la vanille et de ses dérivés. Le rapport conforte sa politique de surveillance.
La DGCCRF vient de synthétiser et de mettre en ligne une enquête dans le secteur de la vanille et de ses dérivés. Le rapport conforte sa politique de surveillance.
Les contrôles ciblés de la DGCCRF auprès de tout type d’opérateurs du marché de la vanille ont permis d’avérer un risque important de fraude. L’enquête, dont la synthèse vient d'être mise en ligne, a été lancée en 2019, à la suite de difficultés climatiques et socio-économiques à Madagascar, le principal pays producteur, ayant entraîné une baisse de qualité des gousses et une forte augmentation de leur prix. Or, les problèmes perdurent sur l’île, auxquels s’ajoutent les risques de cyclones. RFI rapportait le 13 janvier 2022 que les volumes attendus pour la prochaine récolte sont pour l’heure de 30 à 35 % plus bas que ceux des deux campagnes précédentes.
Etiquetage non conforme : « extraits naturels de vanille »
Sur 177 établissements (producteurs d’outre-mer, importateurs, distributeurs, détaillants, entreprises agroalimentaires), les enquêteurs ont étudié la conformité des produits, de la traçabilité et de la facturation des produits. La DGCCRF a notamment confirmé des tentatives de tromper le consommateur final de gousses et produits aromatisants. Ils ont aussi constaté que des extraits de vanille étaient présentés de manière « abusive » comme des « extraits naturels de vanille », et ont fait en sorte que le terme « naturel » disparaisse de l’étiquetage.
Trop de vanilline naturelle biotechnologique
La DGCCRF a aussi ciblé des arômes naturels de vanille dont la moitié s'est révélée non conforme à la réglementation. En effet, ils contenaient en particulier une part excessive de vanilline d’origine biotechnologique. Les services de contrôle ont par conséquent enjoint aux professionnels de modifier la fiche technique du produit à destination des clients professionnels et la dénomination de l’arôme.
23% de non-conformité
Sur 113 prélèvements, l’enquête a relevé 23% de non-conformité. La DGCCRF a décidé de continuer de surveiller ce secteur. Mais les résultats ont pu être mal interprétés dans la presse généraliste. Ainsi, un article de LCI du 7 janvier met en exergue qu’« une gousse sur quatre n'est pas conforme à la réglementation », laissant penser que cette proportion d’anomalies concerne l’ensemble des gousses vendues aux consommateurs.