Les prix sous leur niveau de 2014
Sur les cinq premiers mois de l'année, les abattages français d'agneaux ont reculé de 2,4 % selon Agreste. Cette baisse de l'offre a pourtant été corrélée à une pression accentuée sur les prix. En cause, le manque de tonus de la demande. Sur les quatre premiers mois de 2015, la consommation par bilan recule de 7 % par rapport à 2014. Une tendance confirmée par FranceAgriMer-Kan-tar Worldpanel qui estime le repli des achats des ménages pour leur consommation à domicile de 9,7 % sur les vingt premières semaines de l'an-née. Une morosité qui se traduit sur les cours. Ils s'établissent fin juin près de 5 % sous leur niveau de 2014. La filière réagit au niveau local, par des animations dans la grande distribution, et espère un effet positif de la campagne européenne « l'agneau, si simple, si bon » orchestrée par Interbev, Board Bia et l'AHDB.
Juillet pourrait rester tenduLe ralentissement actuel du marché peut aussi s'expliquer, selon les professionnels, par l'abondance des viandes importées qui arrivent en France. Alors qu'en juin, les sorties étaient déjà abondantes dans l'Hexagone, la pression des importations affichant un bon rapport qualité/prix, notamment irlandaises, a été difficile à encaisser. Dans les semaines qui viennent, les envois de la Grande-Bretagne, dont la production grimpe, devraient aussi s'accentuer. De quoi anticiper une poursuite de la pression à moyen terme. Fin août, l'offre devrait se tasser et la demande progressivement se réveiller à l'approche de la rentrée et de l'aïd el-Kebir, le 24 septembre. De quoi espérer une ambiance plus tonique.