Les initiatives se multiplient pour défendre les IG
A l’initiative de Michel Prugue, président de l’INAO, mercredi dernier, les comités3 (autres produits agroalimentaires) et 4 (IGP) de l’Institut se sont réunis pour mettre en place un groupe de travail commun aux IGP et AOP afin de communiquer sur ces concepts et faire face à la concurrence de plus en plus présente de produits européens sur le marché.
Ce groupe sera placé sous la présidence de Charles Perraud, vice-président du Comité IV des IGP. L’objectif est de bénéficier des aides mises à disposition par la Commission européenne pour la promotion des AOP et IGP en Europe. La concrétisation de cette démarche pourrait avoir lieu à Bordeaux le 14 mai prochain, dans la foulée des Assises de l’Origine et de la création de l’Arepo (Association des régions d’Europe et des produits d’origine).
Lancement d’Arepo
On se trouverait ainsi face à trois initiatives pour défendre les Indications Géographiques à des étages différents. OrIGin monde, créé l’année dernière à Alicante, regroupe des producteurs détenteurs d’AOP et d’IGP et des producteurs cherchant de l’aide pour monter leurs dossiers, les faire valider par leurs autorités et obtenir une protection multilatérale auprès de l’OMC. Arepo officiellement lancée le 14 mai prochain à Bordeaux par huit régions européennes, gérera les rapports internes à l’Europe, entrants compris, et les relations avec la Commission européenne. Le groupe de travail aura pour objet de mieux faire comprendre la notion d’AOC et d’IGP dans l’hexagone.
Un problème cependant, dans les contrats d’aide à la promotion, la tutelle d’appartenance française aide à hauteur de 20 % du budget total : dans ce cas précis, l’Oniflhor, l’Ofival, l’Ofimer et l’Onilait seraient concernés.
Selon les usages en vigueur, l’organisme de tutelle pourrait alors être le seul Onic. « Il est grand temps de communiquer sur le concept de l’origine et de mettre en avant un identifiant commun », déclare M. Perraud. « Le consommateur est perdu devant la présence de nombreux produits arborant une indication de provenance non contrôlée. Il faut montrer que les IGP et les AOP sont des produits officiellement reconnus et protégés. »