Les industriels de la levure s’inquiètent des incitations fiscales pour les biocarburants

Les producteurs de levure demandent un moratoire sur l’augmentation des incitations fiscales en faveur de l’incorporation de coproduits sucriers dans les biocarburants prévue dans la loi de finances 2021, fait savoir la Chambre syndicale des fabricants de levure (CSFL). Elle demande également « une étude d’impact, qui n’a à ce jour jamais été réalisée, pour objectiver les effets de ces mesures sur les disponibilités en substrats sucrés pour les secteurs de la fermentation et tout particulièrement celui de la production de levure ». La CSFL se félicite néanmoins que le gouvernement ait entendu l’appel de la filière française de levure pour limiter l’augmentation à 1 %, au lieu de 1,2 % votée par le Sénat. « L’entrée en vigueur du seuil de 1 % pour la TIRIB en 2021 impliquera selon nos estimations une hausse de 600 000 tonnes des incorporations d’EP2 dans le bioéthanol soit une hausse de 25 % par rapport aux utilisations actuelles, ce qui risque de tarir complètement les volumes disponibles pour la filière levure », indique la CSFL.