La morille détrône-t-elle la truffe ?
La morille cherche sa place sur le marché face à la truffe, que ce soit auprès des consommateurs ou des industriels.
La morille cherche sa place sur le marché face à la truffe, que ce soit auprès des consommateurs ou des industriels.
“Dérives agroalimentaires”, “prix dopés en magasin”, “dévalorisation de l’image”, “arômes de truffe artificiels”, l’entreprise Sabarot, juge que la truffe à fait son temps et que la nouvelle hype, c'est la morille.
+ 10 % des ventes de morilles en volume ces trois dernières années
“Ces produits à base d’arômes de truffe artificiels sont peu à peu délaissés par les chefs et les consommateurs au profit de la reine des bois, la morille !”, vante le communiqué. De plus en plus plébiscité, le “champignon cousin de la truffe” est vendu sec, en conserve ou surgelé. Sous son format sec, “les ventes de morilles sont passées de 89 tonnes en 2020 à 116 tonnes en 2022. Pour Sabarot, nous avons doublé les volumes pour atteindre 40 tonnes en 2023”, chiffre Sarah Faure, chargée de communication de l’entreprise.
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Des prix des truffes toujours à un haut niveau
Le prix de la morille est sensiblement équivalent à celui de la truffe. Sur la campagne 2023/2024 il se situait en moyenne à 605 € HT/kg sur les marchés de Carpentras et de Richerenches (Sud-Est), soit 30 % de plus par rapport à la moyenne olympique selon le RNM. Le prix est proche de celui de la saison précédente marquée par une offre déficitaire. Pourtant, la production est en hausse et la concurrence espagnole semble moins présente, mais le marché est porteur.