Les frets secs en forme, les pétroliers déprimés
Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi à 539 points ( +89 points), au plus haut en quatre mois. Le BDI a nettement accru ses gains, galvanisé par un regain d'activité à la fois sur le segment des navires Capesize et sur celui des navires Panamax. La récente renaissance du niveau du BDI est due d'une part à la saison céréalière qui bat son plein en Amérique du Sud, soutenant les taux des Panamax, et d'autre part à la reprise soudaine des Capesize. Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014) a ainsi terminé la semaine à 656 points, un maximum depuis la mi-décembre 2015, contre 345 points une semaine auparavant. Cette hausse de taux est imputable à un important volume de transactions conclues au départ de l'Australie de l'Ouest et du Brésil, d'où partent les deux principales routes de transport de minerai de fer à destination de la Chine. Le Baltic Panamax Index (BPI) a terminé également en hausse vendredi à 643 points, un plus haut en cinq mois, contre 476 points une semaine auparavant. L'énorme saut des taux des Panamax pouvait en partie s'expliquer par la réduction constante du nombre de navires à vide arrivant sur le continent européen et en Méditerranée.
Les taux des pétroliers sont restés pour leur part particulièrement moroses : les tankers transportant des produits raffinés se sont stabilisés tandis que les tankers transportant du pétrole brut ont creusé leurs pertes. Le Baltic Clean Tanker Index a terminé à 498 points (+3 points). De nombreux bateaux demeurent disponibles au départ du Golfe du Mexique. La demande reste cependant présente et les taux n'ont connu qu'une légère pression à la baisse. L'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a fini vendredi à 752 points
(-81 points). Au départ du Moyen-Orient, l'activité a été mutique pour le transport de pétrole brut la semaine dernière. Les quelques cargaisons disponibles ont attiré de multiples offres, entraînant un plongeon des taux.