FranceAgriMer accompagne les efforts de prospection des opérateurs français sur le marché européen. L’exportation de céréales se révélera en effet particulièrement nécessaire cette campagne.
Le résultat des exportations céréalières durant le premier mois de la campagne ne permet pas de présumer de ce que sera le reste de la saison. Mais il donne une indication sur son démarrage par rapport à celui de la précédente campagne. Ainsi nos exportations de blé tendre au 1er août portent sur 957 000 t (27 % de moins que l’an dernier) dont 497 700 à destination de l’Union européenne (- 14,7 %). Les exportations d’orge, avec 564 600 t, sont en avance de 25 %, les ventes à l’UE représentant 534 600 t (+ 54 %) et les exportations de maïs 567 000 t, dont 538 000 vers l’Union. Les ventes extérieures de blé tendre ont pris d’ores et déjà la destination des pays tiers, ce qui était prévisible. En revanche, il faut espérer que le médiocre démarrage vers l’UE ne se confirmera pas. Dans un contexte de surabondance d’offre et sans perspective de développement vers les pays tiers, le débouché communautaire doit être exploité au maximum.
Espagne, Portugal et Italie
Les conférences sur la présentation de la récolte céréalière française qu’organise FranceAgriMer chez certains de nos bons clients potentiels présentent donc un intérêt tout particulier. Cette année, FranceAgriMer a sélectionné trois pays : l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Les rencontres ont commencé par Milan et Rome les 29 et 30 septembre, suivies de Porto le 7 octobre, et se termineront par Barcelone le 23 octobre.
Xavier Rousselin, responsable des grandes cultures au sein du service « Marchés et études filières » de FranceAgriMer, précise les raisons du choix de ces trois partenaires. « Les bas prix du blé européen, cette campagne, vont favoriser ses utilisations fourragères dans l’Union, estime-t-il. L’Espagne, qui connaît un fort déficit de récolte, devrait recourir plus que l’an dernier au blé fourrager français car, au niveau actuel de nos prix, la concurrence de l’origine mer Noire sera moins présente. Outre l’alimentation animale, le débouché espagnol, notamment vers la Catalogne, région d’élevage mais aussi de concentration de l’industrie meunière ibérique, peut s’ouvrir à nos blés meuniers. Notre atout est de pouvoir offrir toute la gamme des qualités de blé. »
Quant au Portugal, « il recherche en général des blés meuniers. Il offre l’avantage de la proximité et de l’accès des ports aux petits bateaux », poursuit-il.
Pour ce qui est de l’Italie, « le marché est plus complexe. Le blé français risque de devoir y affronter la concurrence allemande (grosse récolte cette année, NDLR) à défaut de celle de la mer Noire. Et puis, les problèmes de manque de protéines des blés américains, cette campagne, vont provoquer un afflux de blé US sur le marché mondial de blés, habituellement classés en haute qualité, à des prix concurrentiels susceptibles d’attirer les importateurs italiens. Raison de plus pour pousser notre prospection en Italie », conclut Xavier Rousselin.