Les Fermiers Landais défendent la découpe
Pourquoi les filets et pattes de poulet fermier sont-ils relativement chers, demandait la vice-présidente de l’Union fédérale des consommateurs (UFC) en charge des produits alimentaires dans la revue « Que Choisir ? » au débat de jeudi dernier à Paris sur les volailles label rouge. Pourquoi les grandes surfaces ne pourraient-elles pas gérer leurs flux en débitant elles-mêmes leurs blancs, suprêmes, hauts de cuisses et autres pilons, a renchéri le directeur des produits alimentaires de Monoprix, Marc Joli. Questions faciles, pour le responsable Marketing de la SA Fermiers Landais, organisatrice du débat, Luc Santoni.
Le principal opérateur du label abat et commercialise près de 70 % des volailles fermières des Landes LR, dont 30 % en pièces détachées. Une responsabilité pour la filiale du groupe Arrivé qui tient entre ses mains la première volaille label rouge de l’histoire — tout juste quarante ans — qui a aussi été la première à intégrer les découpes dans son cahier des charges.
La découpe est entièrement manuelle chez Les Fermiers Landais. Renseignement pris auprès de Luc Santoni après le débat, la filiale landaise du groupe Arrivé n’a pas augmenté sa vitesse (soit 800 à 1 000 poulets/h) l’an dernier, mais a disposé deux équipes successives d’une douzaine de personnes, une du matin, une de l’après-midi. Les filets peuvent être préparés avec la peau ; ils gardent ainsi tout leur moelleux à la cuisson.
Mieux commercialiser la volaille
Luc Santoni fait part des améliorations apportées ces dernières années : le confort des volailles réceptionnées à l’abattoir et le classement des découpes selon les calibres de volailles entières. Encore une chose : la maison s’oppose à la possibilité de surgeler les cuisses en stock. Pas question de laisser filer ce savoir-faire entre les pattes des distributeurs. D’autant plus, qu’a avoué Marc Joli (Monoprix), nombre d’opérateurs de grandes surfaces sont des bouchers qui connaissent mal ou mésestiment la volaille. Comme il le disait lui-même, il reste du chemin à faire pour mieux commercialiser la volaille.