Les conserveurs de poissons confrontés au paradoxe de la sardine
Les fabricants français de conserves de poissons alertent dans un communiqué de la hausse de leurs coûts de production. Alors que l’indice d’abondance de la sardine dans le Golfe de Gascogne est considéré comme très bon, à plus de 400 000 tonnes, les sardines sont plus difficiles à pêcher, explique la Fédération des industries d’aliments conservés (Fiac). En cause, des sardines plus âgées ayant quitté très tôt les côtes françaises cette année et hors de portée des bateaux français et des sardines plus jeunes restées près des côtes, plus petites que d’habitude en raison de l’abondance des anchois qui leur font concurrence. Résultat : les quantités débarquées vendues sous criées ont chuté de 28% de janvier à septembre 2015 par rapport à l’an passé, entrainant une hausse des cours de 13%, indique la Fiac. Et la diminution de la taille des sardines entraine une hausse du coût de main d’œuvre de 25 à 50%. A cela s’ajoute une envolée du prix de l’huile d’olive de 66% depuis juillet 2014. Des hausses qui placent les industriels dans « des situations de déséquilibre financier », s’inquiète la Fiac qui ajoute : « afin d’assurer la pérennité de la filière, ils doivent négocier des hausses de leurs prix de vente avec leurs acheteurs des enseignes de distribution ».