Les collectes de blé et de maïs revues en hausse
Ainsi que nous l’avions annoncé dans notre édition de mardi (« À la loupe »), le Comité permanent de l’Onic a procédé à plusieurs ajustements des bilans prévisionnels de janvier, notamment une augmentation de la collecte de blé tendre de 100 000 tonnes. Cette révision ne remet pas en cause les prévisions de stock de report, l’Onic ayant augmenté d’autant ses estimations d’exportation vers les pays tiers. En effet, le blé français redevient compétitif pour les exportations de proximité (bassin méditerranéen, pays de l’Est…) par rapport au blé américain pénalisé par la flambée des coûts de fret. Ce qui peut annihiler, dans le cas des exportations à longue distance, les avantages de la faiblesse du dollar. De toute manière, compte tenu de la modicité de nos capacités d’exportation lors de cette campagne, le problème est minime. Il ne le serait pas, lors de la prochaine campagne, si le fret baissait en même temps que le dollar, a souligné Christian Lapointe, président du Conseil Central de l’Onic.
Le comité permanent a également remonté de 150 000 tonnes ses estimations de collecte de maïs et porté, comme nous l’avions annoncé, à 2,5 Mt ses estimations d’incorporation dans l’alimentation animale. Le Comité permanent a constaté un certain ralentissement des importations communautaires qui restent néanmoins conséquentes puisque les certificats attribués depuis le début de la campagne atteignent 2,6 Mt pour le blé (ce qui n’est cependant pas comparable aux deux dernières campagnes submergées par les blés de la mer Noire), 2,6 Mt aussi, pour le maïs, soit le double de l’an dernier et 1 Mt de sorgho, chiffre tout à fait inhabituel.
Depuis le 18 septembre, date de l’ouverture des adjudications de céréales d’intervention, 1,9 Mt ont été adjugées (voir demain dans notre rubrique « grandes cultures », le résultat de l’adjudication du 12 février). Christian Lapointe s’est étonné, une fois de plus, que la Commission n’ait pas plus faciliter la remise en marché des stocks allemands de seigle alors que l’occasion s’offrait de les dégager sans coûteuses restitutions.
9 hectares sur 10 semés en blé de meunerie
L’Onic a par ailleurs confirmé, au vu d’une première enquête sur les semis d’hiver, auprès de 5 000 exploitations, la persistance de la place majoritaire priser par les variétés de blé de qualité meunière dans la sole française de blé dont 89 % sont consacrés au blé de qualité panifiable, dont encore, 77 %, au blé de qualité panifiable supérieure. Si la grande variété classique « Apache » conserve sa prédominance avec 23 % des surfaces, il faut noter la progression des variétés nouvelles comme Caphorn qui prend la deuxième place avec 8 % de la sole.
Dans le cadre du pluralisme syndical dans les Conseils des offices, la Coordination Rurale rejoindra en avril le Conseil Central et les Comités permanents de l’Onic (LM d’hier). La Confédération paysanne qui était déjà représentée au Conseil Central sera également intégrée à part entière aux Comités permanents auxquels elle était jusqu’alors « invitée ». Mais comme son représentant honorait régulièrement cette invitation, rien ne changera dans les faits.