Les bouchers visés par la prévention des risques
« En décembre dernier, j’ai vu des inspecteurs du travail descendre dans des entreprises artisanales pour vérifier la prise en compte des problèmes de sécurité et l’existence d’une évaluation des risques professionnels», met en garde Alain Netter, conseiller technique au Centre local d’action qualité (Claq) d’Ile-de-France. Celui-ci est intervenu mercredi à Paris, devant le Club pour la qualité française de la viande, sur le thème de l’hygiène et de la sécurité. Les métiers de la viande sont réputés comme étant à l’origine de nombreux accidents. Un coup d’œil au Guide des bonnes pratiques en boucherie artisanale permet de constater que 62 % des accidents provoqués par des coupures ont pour conséquence un arrêt de travail.
Plusieurs obligations incombent au chef d’entreprise. « Il faut mettre à jour les résultats de l’évaluation des risques professionnels dans un document unique, tenir à disposition ledit document et mettre en œuvre des actions préventives», souligne Alain Netter. La loi 91-1414 du 5 novembre 2001 précise la conduite à tenir : éviter les risques, les combattre, adapter le travail à l’homme, remplacer les éléments dangereux, préférer des protections collectives plutôt qu’individuelles, donner des instructions appropriées aux travailleurs, planifier la prévention.
Le document unique constitue une pièce centrale. « Sa mise à jour doit intervenir au minimum une fois par an,conseille-t-il. Quand un accident se produit, c’est l’occasion de noter les actions correctives permettant de l’éviter. Il est également important d’y mentionner les gros aménagements effectués.» Différentes sanctions pénales peuvent s’appliquer aux contrevenants. Une amende de 1 500 euros est prévue si l’employeur ne transcrit pas les résultats de l’évaluation des risques dans un document unique.