Les bons comptes de l’Inao
La gestion de l’argent de l’agriculture est rarement ménagée par le rapport annuel de la Cour des comptes. Le millésime 2009 fait exception, si l’on exclut un rappel à l’ordre concernant les procédures des prêts bonifiés. La transformation de l’Institut national de l’origine et de la qualité fait même l’objet d’un satisfecit plutôt flatteur. En octobre 2004, la Cour des comptes avait en effet présenté un certain nombre de recommandations (qui rejoignaient dans les grandes lignes l’avis du Conseil national de l’alimentation, CNA), non seulement sur la politique de qualité, mais aussi sur le fonctionnement tant interne qu’externe de l’institut. Hiérarchisation des modes de valorisation des produits agricoles, fusion des instances qui régissaient les SIQO, réorganisation des contrôles pour les AOC, agrément d’organismes tiers de contrôle, réaménagement et mise en place d’une comptabilité analytique faisaient partie, entre autres, de ces recommandations. Le ministre de l’Agriculture a répondu à la Cour des comptes pour l’informer que ces recommandations avaient été suivies d’effets et que la loi d’orientation de 2006 avait entériné de nombreuses modifications en profondeur, reprises également dans le contrat d’objectif 2008-2010 signé entre le ministère et l’institut. La Cour des comptes s’est donc réjouie que ses prescriptions avaient été suivies d’effets. Ce qui n’est pas le cas pour un certain nombre d’autres établissements publics qui étaient concernés au même titre que l’Inao.