L’épidémie de grippe aviaire chez les vaches américaines est-elle sous-estimée ?
Alors qu’une nouvelle transmission de la vache à l’homme a été détectée par le CDC, l’épidémie de grippe aviaire dans le cheptel américain de vaches laitières semble être très largement répandue.
Alors qu’une nouvelle transmission de la vache à l’homme a été détectée par le CDC, l’épidémie de grippe aviaire dans le cheptel américain de vaches laitières semble être très largement répandue.
Ce 22 mai, un éleveur laitier du Michigan a été diagnostiqué de la grippe aviaire, après exposition a son troupeau de vaches infectées, selon le CDC, le centre américain de surveillance des maladies. C’est la seconde transmission de la vache à l’homme enregistrée. L’éleveur présentait des symptômes modérés, surtout oculaires, et, depuis, est guéri, rassurent les scientifiques américains. Il semble que de nombreux éleveurs et ouvriers agricoles aient présenté des symptômes similaires, c’est-à-dire une conjonctivite, mais rares sont ceux qui acceptent d’être testés, selon le New York Times.
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52 troupeaux de vaches infectés par le H5N1 … au minimum
Selon les derniers chiffres de l’USDA, ce sont 52 élevages de vaches laitières qui ont été détectés positifs au virus H5N1 responsable de la grippe aviaire. Mais l’épidémie est probablement beaucoup plus répandue. Fin avril, la Food and Drug Administration (FDA) avait ainsi découvert des traces du virus H5N1 dans 20 % des produits laitiers vendus dans 17 états des États-Unis.
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La consommation de produits laitiers au lait cru est jugée dangereuse.
La FDA précise qu’aucun risque pour la santé humaine n’est identifié, car la pasteurisation détruit le virus, la pratique étant généralisée aux USA. Mais la consommation de produits laitiers au lait cru est jugée dangereuse.
Live #H5N1 bird #flu virus has been found in unpasteurized (raw) milk from infected cows. Consuming H5N1-contaminated raw milk could be dangerous. CDC and FDA recommend choosing pasteurized milk or milk products. A CDC spotlight gives more info: https://t.co/NLURpEPQv1 pic.twitter.com/hKkUnjDlct
— CDC Flu (@CDCFlu) May 22, 2024
Le virus se transmet entre vaches, et des vaches vers les volailles
Selon les dernières données du CDC, le virus se transmet entre vaches par le lait, très chargé en particules virales. Il se transmet entre fermes lors du déplacement des vaches, et des élevages laitiers auraient pu contaminer des élevages de volailles, par du matériel ou des équipements infectés. Ce virus a acquis une douzaine de nouvelles mutations qui le rendent plus transmissible entre espèces, expliquent les journalistes du New York Times, qui précisent que 4,8 millions de doses d’un nouveau vaccin sont déjà fabriquées. A noter que si aucun cas n’est rapporté dans des élevages de bovins allaitants, c’est que les éleveurs ne testent pas leurs animaux et que les symptômes sont plus difficiles à détecter sans la traite.
Ailleurs dans le monde, la grippe aviaire continue de se propager
Si la France a abaissé son risque à négligeable, fin avril, on rapporte encore de nombreux cas de part le monde. Ainsi un foyer vient d'être détectée dans un élevage de poules pondeuses en Australie. Il s'agirait d'une nouvelle souche du virus, différente du H5N1, mais du H7N3.
We’re continuing to investigate poultry deaths at an egg farm near Meredith.
Testing has confirmed H7N3 high pathogenic avian influenza. This strain is different to the one impacting other parts of the world.
Report sick or dead birds to 1800 675 888 👉 https://t.co/bq6qMacrla pic.twitter.com/gB7MtMxZ7T— Agriculture Victoria (@VicGovAg) May 22, 2024