Herbe sèche, déficit fourrager et aliments composés plus chers en perspective
L’élevage subit le contrecoup de la sécheresse
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Les responsables de la FNSEA sont attentifs aux difficultés des éleveurs de bovins, laitiers ou à viande, pour nourrir leurs troupeaux à l’issue d’un été exceptionnellement chaud et sec. Patrick Bénézit, secrétaire national adjoint du syndicat majoritaire d’agriculteur, témoigne du déficit d’eau assez général, jusque dans de sa région, le Massif Central : « Dans beaucoup d'endroits, (...) il n'y a pas de deuxième coupe d'herbe, c'est très préoccupant », a-t-il confié à l’AFP. Il dénonce aussi une « spéculation » sur les prix de la paille que les éleveurs doivent mélanger au foin. L’élu syndical compare la situation à la canicule historique de 2003. La récolte d’ensilage de maïs, qui a démarré plus tôt que d’habitude en France et se poursuit dans le nord-ouest, demeure sous un point d’interrogation. Pour autant une partie de cette culture pourrait se récolter en grain au vu de l’augmentation des prix. Les fabricants d’aliments se préparent à combler cet hiver le déficit de fourrages du fait de consommations précoces. Or, ils voient les matières premières se renchérir nettement depuis le début de l’été. Le Snia, syndicat des fabricants d’aliments, s’attend, dans un communiqué, à un réel impact financier sur les filières de ruminants, de porcs et de volailles. Il mentionne l’indice IPPA (publié par La Dépêche-Le Petit Meunier et Les Marchés) représentation des matières premières en alimentation animale, qui affichait 164,2 le 23 août contre 135 en août 2017.