Le volume d’offres entretient la tendance baissière
La Bourse exceptionnelle de Chartres, vendredi, n’a pas été l’occasion d’un gros volume de transactions, mais a préservé les vertus du contact. Pas de morosité chez les participants, malgré l’activité réduite, la belle récolte adoucissant la déception commerciale. Les prix actuels des céréales sont censés provoquer l’intérêt des grands pays importateurs, mais la France n’en tire guère profit. Les exportations UE de blé atteignaient (depuis le début de la campagne), le 23 septembre, 5,64 Mt contre 4,16 l’an dernier, à date, pour autant, la France ne figurait que pour 1,34 Mt, en retard de 520 000 t sur 2018. Les sorties d’orge français sont, en revanche, en avance de 140 000 t sur la dernière campagne, sans que cela n’entraîne une augmentation du prix qui s’inscrit dans la tendance de celui du blé, globalement baissière. Le maïs consolide ses records d’importation dans l’UE, avec 4,8 Mt au 23 septembre contre 3,1 Mt il y a un an. Sa récolte a commencé dans l’hexagone, avec des rendements hétérogènes et probablement beaucoup de transferts de grains vers du fourrage. Les cours du colza restent soutenus par ceux du soja alors que le palme fléchit et que le pétrole se détend ; mais la fermeté repose toujours largement sur la modicité des récoltes communautaires ; le Coceral table maintenant sur une récolte UE 17,3 Mt, 2,6 Mt de moins qu’en 2018.