Le rebond tarifaire peut-il durer ?
Les observateurs s’interrogent sur la durabilité de la hausse récente qui cherche ses sources dans le ponctuel (tension aggravée en Ukraine, vague de froid aux États-Unis), alors que l’offre mondiale et nationale demeurent importantes. Mais, quelles que soient les fluctuations successives d’Euronext, les primes sur le marché physique restent élevées en portuaire dès que la qualité est présente, ce qui est plus fréquent à La Pallice qu’à Rouen. Le blé tendre retrouve ses plus hauts depuis le début de la campagne, à 175 € rendu Rouen (loin derrière les cours de 2013). L’orge reste chère à 161 € rendu Rouen et entraîne des prix intérieurs (148 € départ E et L) excessifs pour les FAB privilégiant un maïs à 138 € départ E et L qui maintient aussi ses débouchés communautaires à 141 € Fob Rhin et 144 € Fob Bordeaux. La baisse de l’euro, la demande export (560 000 t de certificats d’exportation de blé tirés cette semaine dans l’U.E, 10,9 Mt depuis le début de la campagne contre 10 Mt en 2013) constituent, en revanche, des facteurs objectifs de fermeté. Le blé dur jouera les exceptions jusqu’à la fin de la campagne avec des cours au sommet à 430 € rendu port La Nouvelle pour la qualité standard, il présente aussi des raisons objectives de hausse : l’insuffisance de marchandise de qualité.