Le réalisme des marchés physiques
Les estimations de récolte du ministère de l’Agriculture ne sont pas de nature à bouleverser le marché qui a bien d’autres motifs de perturbations. À l’heure où nous écrivons ces lignes, on sait la réaction négative des marchés financiers à l’élection américaine, mais on ignore dans quelle mesure les matières premières vont suivre. Le rapport USDA, à paraître ce jour est attendu porteur et Chicago a anticipé, techniquement un tel mouvement en clôturant en hausse. Le marché physique est soutenu par des échanges animés et salue le nouvel achat par le GASC de 240 000 t de blé tendre dont 180 000 t de blé russe, qui affiche son dynamisme et 60 000 t d’origine roumaine sur des bases de prix en hausse. La compétitivité des origines UE risque d’être mise à mal par la baisse prévisible du dollar. Hier, Euronext a enregistré un rebond des cours du blé. Le maïs a suivi, mais c’est le colza qui a réagi le plus progressé, dans le sillage du marché des huiles et du canola. Le physique varie peu, le blé meunier rendu Rouen maintenant des primes de + 5,50 €. La faiblesse confirmée de la récolte de maïs contribue à sa fermeté.