Le poulet français toujours malmené à l’export
Volaille : A une demande nationale en demi-teinte s’ajoute, pour le poulet français, une activité export sur le déclin. Selon Agreste, les exportations hexagonales ont reculé de 4,7 % sur janvier-avril par rapport à la même période de 2016, à 128 757 tonnes équivalent carcasse (téc). En cause, la chute de 7,3 % des ventes à l’Arabie saoudite, à 40 382 téc. Un manque de tonus qui restait de mise ces dernières semaines aux dires de la filière. Si le statut sanitaire de la France n’est plus vraiment un handicap, le récent manque de revenus pétroliers et la forte concurrence brésilienne limitent toujours les capacités françaises. À cela s’ajoutent de fortes baisses d’activité vers l’Espagne (-15,7 % à 9 579 téc), l’Allemagne (-8,1 % à 7 558 téc), le Bénin (-17 % à 7 453 téc) et la Belgique (-3,4 % à 5 161 téc). Des replis que ne compense pas l’accroissement des expéditions vers les Pays-Bas (+75,4 % à 8 324 téc), le Royaume-Uni (+1,7 % à 8 579 téc) et Hong Kong (+15,4 % à 3 951 téc).
Œufs : Les avis étaient très partagés mardi pour l’œuf calibré français. D’un côté, certains opérateurs jugeaient leur commerce proche de l’équilibre, entre ventes fluides et stocks à des niveaux raisonnables. Pour d’autres, l’ambiance était plus calme et les surplus importants ou à l’inverse les commandes étaient soutenues et l’offre manquait à l’appel. Globalement, à l’impression d’accalmie liée au retour d’un cinquième jour d’activité, s’ajoutait une demande des détaillants plus prudente. Un contexte qui s’est traduit par des prix stables à baissiers selon le débouché et le calibre considérés. En œuf tout venant, l’heure était globalement à la stabilité, l’offre s’ajustant plus ou moins aisément aux besoins du moment.
Bruxelles estime à plus de 378,2 millions le nombre de poules pondeuses présentes dans l’Union européenne l’an dernier. Un peu moins de 208,6 millions de poules étaient élevées en cage, soit près de 55,2 % des effectifs communautaires. Du côté de l’alternatif, les effectifs dépassaient légèrement 97,6 millions pour le sol, 54,3 millions pour le plein air et 17,7 millions pour le bio.