Le pic de la collecte de lait de chèvre déçoit
Malgré un début d’année prometteur, la collecte de lait de chèvre est repassée sous son niveau de l’an dernier au printemps.
Malgré un début d’année prometteur, la collecte de lait de chèvre est repassée sous son niveau de l’an dernier au printemps.
La France a produit près de 220 millions de litres de lait de chèvre sur les cinq premiers mois de l’année, rapporte FranceAgriMer. C’est 0,6 % de plus que l’an dernier, mais cette hausse est liée à la bonne dynamique du premier trimestre. Les mois d’avril et mai, les plus forts en volume au vu de la saisonnalité, affichaient des volumes inférieurs à ceux de l’an dernier. Mai était aussi décevant pour les taux de matières grasses et protéiques, en net repli. En cause, des fourrages de qualité médiocre, analyse l’Idele. La flambée des coûts de production et le bras de fer des négociations n’ont pas aidé non plus l’amont.
La production de lait de chèvre en Nouvelle-Aquitaine s’effrite
La première région de collecte pour le lait de chèvre est la Nouvelle-Aquitaine, avec 95 millions de litres sur cinq mois, soit près de 44 % des volumes français. La région a affiché une légère baisse (-0,3 %) de sa production, tandis que les Pays-de-la-Loire, deuxième sur le podium, progressaient de 0,8 % et que l’Occitanie, troisième, gagnait 1,4 %.
Réorientation des fabrications de fromage de chèvre
Les fabrications de lait conditionnés ont reculé de 8,3 % sur janvier-mai et celles de yaourts de 6,1 %. En fromage, la quasi stabilité du total (-0,8 %) cache des disparités. Les fromages frais reculent (-3,7 %), tandis que les fromages à la pièce résistent mieux (-1,7 %). Mais ce sont les fromages à découper, notamment destinés à la restauration hors foyer, qui regagnent du terrain (+10,5%) par rapport à une année 2021 marquée par les fermetures liées au Covid.