Le marché russe est rouvert
Les exportations de viandes européennes vers la Russie ont repris hier, a-t-on su de source professionnelle. Elles étaient suspendues depuis le 1er juin. Cette réouverture fait suite à un entretien téléphonique entre le président de la Commission européenne, Romano Prodi, et le Premier ministre russe, Mikhaïl Fradkov, qui sont convenus d’achever d’ici à la fin de septembre prochain des «discussions techniques» supplémentaires sur la question des certificats sanitaires accompagnant les livraisons. Un porte-parole a précisé vendredi qu’il « faudra voir s’il est possible d’harmoniser davantage» les documents nationaux et de donner des «garanties communautaires» sur leur procédure d’émission. Aujourd’hui, des vétérinaires russes postés dans chaque pays européen exportateur contresignent les certificats délivrés par les autorités nationales. Le gouvernement souhaite un régime simplifié faisant intervenir un certificat unique européen. Mais la mise en place d’un système centralisé de certification est d’autant plus longue que l’Union est passée à 25 membres. Selon un porte-parole de la Commission, Reijo Kemppinen, ce n’est pas possible. En France, les exportateurs de viande de porc et de volaille pensent qu’il est souhaitable que l’UE et la Russie parviennent à un accord. Mais la direction en charge de la santé des consommateurs, chargée du dossier, est-elle suffisamment motivée ?
Les Français exportent notamment en Russie des Viandes de volailles séparées mécaniquement, ainsi que des abats et des épaules de porc. Se préparant à entrer dans l’OMC, la Russie protège son marché et construit ses références de production. A long terme, le marché russe est beaucoup plus important pour l’industrie française de la viande.