Le marché de la volaille en voie d’assainissement
L’allègement de l’offre communautaire en viandes de volaille face à une reprise de la consommation, et un certain recul des importations face au déclin continuel des exportations sont les points constatés lors du conseil spécialisé de l’Ofival, mercredi dernier.
C’est surtout l’offre de viande de dinde qui s’allège. La France y joue un rôle prépondérant. Le poids moyen à l’abattage s’est réduit à 6,39 kg dans l’Hexagone au cours du premier trimestre 2004.
Il explique la diminution de 4,2 % du volume produit par rapporte au premier trimestre 2003, malgré la légère augmentation (+ 1,8 %) du nombre de têtes abattues. Mais la production européenne de dinde pourrait se redresser (+ 3 %) au second trimestre, du fait des Pays-Bas.
La production française brute de volailles s’inscrit en recul de 2,5 % (à 491 000 tec) au premier trimestre, malgré un frémissement du poulet de chair. La consommation européenne a progressé de 1,3 % au premier trimestre et pourrait continuer sur cette lancée au second trimestre. En France, le calcul des bilans l’établit à 356 100 tec. Stable, elle pourrait reculer légèrement au second trimestre.
À l’importation, les difficultés de la Thaïlande devraient se traduire par une régression des achats communautaires à compter du second trimestre (- 7 %). Ces importations ont continué de progresser au premier trimestre (+ 5 % encore), portant préjudice aux expéditions françaises à destination de ses partenaires européens. Celles-ci ont reculé de 20,5 % au cours des deux premiers mois (à 46 000 tec), les découpes congelées de France se plaçant moins bien au Royaume-Uni et les préparations à base de poulet pénétrant moins bien en Allemagne. Le seul marché bien orienté à l’égard des industriels hexagonaux reste l’Italie.
Sur Pays tiers, c’est toujours la dégringolade : - 4 % à l’échelon européen au premier trimestre (après – 16 % au dernier trimestre 2003), dont –7,7 % (sur deux mois) pour la France.