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Le maïs victime collatérale de l'influenza aviaire

Le marché du blé a attaqué la semaine par un rebond d'Euronext et un marché physique un peu moins terne. En revanche, celui du maïs se trouve menacé par les conséquences du vide sanitaire dans les élevages avicoles du Sud-Ouest.

Période du 20 au 26 janvier. La semaine écoulée a connu un épisode de consolidation, après la série de baisses et s'est terminée sur une note de raffermissement que le début de la nouvelle semaine a nettement confirmé avec une hausse du blé lundi, sur Euronext, de 2,65 euros pour l'échéance mars. Cette reprise a certes des origines techniques, profitant entre autres de la baisse de l'euro et de rachats de positions « shorts » dans la perspective d'une possible réduction des exportations russes, pour cause d'inflation. Le marché physique a repris un peu de couleur avec les gros embarquements à destination du Maghreb et une participation à l'appel d'offres égyptien à hauteur de 60 000 tonnes (t), en compagnie de la Roumanie (60 000 t) et de la Russie (115 000 t). La concurrence argentine ne s'est pas placée.

Les cours de l'orge évoluent dans le sillage de ceux du blé, profitant de son rebond de début de semaine et de prévisions d'exportation plus optimistes, au vu des certificats d'exportation délivrés la semaine dernière.

À l'heure où nous écrivons ces lignes, se déroule au ministère de l'Agriculture une réunion en présence du ministre, des représentants de la filière avicole et de leurs partenaires, en particulier, céréaliers et fabricants d'aliments du bétail. Le but de cette rencontre est de faire le point sur les conséquences du vide sanitaire dans les élevages avicoles du Sud-Ouest et d'envisager les possibles compensations. Outre les éleveurs de volailles, les accouveurs, le gel de ces élevages va toucher directement les fabricants d'aliments du bétail, en particulier ceux spécialisés dans l'aliment volaille et la filière céréales, maïs surtout.

Concurrence du maïs ukrainien

La baisse des incorporations de maïs dans l'aliment volaille, pourrait atteindre, selon les experts, 150 000 t (estimation AGPM) à 200000 t, venant s'ajouter à un stock de report déjà lourd : 2,9 millions de tonnes (Mt) selon le dernier bilan prévisionnel de FranceAgriMer. La demande intérieure était déjà ralentie par la concurrence du blé et le seul courant commercial notable reste le débouché Nord communautaire pour l'amidonnerie. Mais le marché de l'Union européenne recourt principalement au maïs ukrainien. La semaine dernière, les tirages de certificats d'importation de maïs atteignaient 640000 t, portant le total, depuis le début de la campagne, à 8,1 Mt, soit 3 Mt de plus que l'an dernier, même époque. Pierre Gautron

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