L’e-commerce, stratégique pour l’agroalimentaire ?
Si l’essor d’Internet a poussé les entreprises sur la toile, peu d’entre elles se sont encore dotées d’un site marchand. Pourtant, pour les sociétés qui ont sauté le pas et franchi les écueils, les ventes par Internet apportent une complémentarité en termes d’image et de rayonnement national au circuit classique de la grande distribution. Face à des linéaires non extensibles, les marques peuvent ainsi exposer l’ensemble de leur gamme aux consommateurs. Parallèlement, certains opérateurs ne voulant pas se plier à la logique de la grande distribution tentent de plus en plus l’aventure du Web. La tendance locavore et le désir des consommateurs de connaître l’origine des produits poussent aussi des éleveurs ou maraîchers sur la toile. Le réseau Banque Populaire y a vu l’opportunité d’attirer des entrepreneurs. Le groupe propose ainsi un portail, « Direct et Bon », destiné aux agriculteurs qui souhaitent vendre leurs produits directement aux particuliers. Le coût, le manque de technique et de savoir-faire en interne sont autant d’obstacles ainsi levés. Ces freins à la création d’un site marchand ont été les plus souvent cités dans le dernier baromètre e-commerce des petites entreprises de moins de 50 salariés, réalisé par OpinionWay en 2011. Reste encore à passer l’étape de la mise en place logistique : des commandes aux stocks, en passant par le transport. Si certains s’y sont cassé les dents, d’autres ont réussi à maîtriser ce circuit de distribution et profitent ainsi d’une activité paraissant rentable.