L’Asie bouleverse la donne du marché mondial ovin
Une association internationale des Ovinpiades a été créée le 6 juin 2012 à Paris, en marge du congrès mondial de la viande. Pilotée par Emmanuel Coste, président de la section ovine d’Interbev, elle a pour objectif d’organiser à l’échelle internationale des concours de jeunes bergers et d’encourager « tout initiative visant à attirer les jeunes vers la production ovine, via notamment les échanges, les transferts de connaissance et la formation ». Il y a urgence : la population d’éleveurs vieillit, la moitié devra être remplacée dans les 7 à 8 ans. Ces estimations valent pour la France et pour une bonne partie des pays producteurs. Or, si la consommation reste morose en Europe (bien que des initiatives comme Agneau Presto commencent à porter leurs fruits), ses perspectives de croissance se montrent très prometteuses pour la zone asiatique. Les premiers succès rencontrés par l’agneau océanien en Chine bousculent le commerce mondial des ovins. La pression néo-zélandaise se fait moins sentir en Europe, les prix remontent et la production repart à la hausse en Grande-Bretagne notamment, qui compte exporter davantage vers la France. Dans l’Hexagone, les volumes d’ovins abattus ont progressé de 1,8 % en 2011, du fait notamment de la sécheresse printanière. Mais la tendance pourrait devenir structurelle. Les Jeunes agriculteurs montrent un intérêt croissant pour cette filière. Un contrat spécifique à cinq ans pourrait les inciter à passer à l’acte.