L'arrivée de Pâques soutient les prix
Le chevreau est peu consommé dans l'Hexagone et l'intérêt des ménages s'amoindrit année après année. Selon Agreste, la consommation indigène brute française décroît régulièrement. À 5 144 tonnes équivalent carcasse en 2013, elle s'est repliée de 8,8 % par rapport à 2012 et de 11,9 % en dix ans. Pâques reste toutefois un grand rendez-vous pour les amateurs de viande caprine et 2014 ne semble pas vouloir déroger à la tradition. Les besoins – en France comme à l'export – gagnent du terrain, ce qui tire les prix vers le haut. Selon France la cotation nationale du chevreau vif a progressé à partir de la fin mars, pour s'installer à 3,40 euros le kilo deux semaines avant Pâques. Un niveau supérieur de 3,3 % à la même période de 2013 et identique à celui de 2012.
Moins de chèvres, moins de chevreauxSi la demande est chaque année plus limitée, l'offre l'est également. En cause, l'importante décapitalisation du cheptel depuis 2011. Pris en étau entre des prix du lait très bas et des coûts de production élevés, les éleveurs ont fortement ralenti voire arrêté leur activité. Selon FranceAgriMer, à moins de 1,2 million de têtes en 2013, le nombre de femelles a diminué de 1,8 % par rapport à 2012 et de près de 10,3 % comparé à 2010. La décapitalisation tend aujourd'hui à ralentir avec l'amélioration progressive de la conjoncture laitière, mais la tendance ne s'est pas encore inversée, limitant d'autant les mises bas. L'embellie semblant vouloir se poursuivre pour les éleveurs, un retour des disponibilités de chevreaux n'est toutefois pas à exclure à moyen terme.