L’Ania veut reprendre la main sur l’alimentation
Lors de son premier rendez-vous avec la presse, Richard Girardot, président de l’Ania, a affirmé comme priorité la lutte face aux attaques que subit l’industrie agroalimentaire.
Lors de son premier rendez-vous avec la presse, Richard Girardot, président de l’Ania, a affirmé comme priorité la lutte face aux attaques que subit l’industrie agroalimentaire.
Ayant l’impression d’avoir été « pris en étau entre l’amont et l’aval » lors de la discussion de la loi EGA et d’être la cible récurrente d’un « marketing de la panique », Richard Girardot, nouveau président de l’Ania, a déclaré le 11 septembre à la presse, vouloir agir contre ce qu’il appelle la DMA pour « destruction massive de l’alimentation ». « On arrive à 4 milliards d’euros de déflation en cinq ans, auxquels s’ajoutent 1,2 milliard d’euros liés à la hausse des matières premières et 1,2 milliard d’euros sur les coûts de production : soit l’équivalent de 6 à 7 milliards d’euros de perte pour l’industrie agroalimentaire », a commenté Richard Girardot. « La France est en retard : avec une rentabilité en chute de 7 % en douze ans par rapport à un +3 % en moyenne européenne. C’est une réalité indéniable, il va falloir trouver des solutions », a-t-il ajouté. L’autre combat du nouveau président de l’Ania portera sur la riposte à de la littérature prolifique en tous genres qui crée la polémique.
Il faut aller au-delà du minimum vital que l’on fournit
« L’alimentation est un sujet politique, médiatique, tout le monde s’en empare », a-t-il déploré tout en reconnaissant qu’il était du « devoir » de l’industrie agroalimentaire de répondre à l’exigence du consommateur. « Ce n’est pas un hasard si nous nous situons au deuxième rang mondial en matière de sécurité alimentaire. Mais il faut aller au-delà du minimum vital, que l’on fournit. On doit encore progresser », a-t-il lancé.
Face à Yuka, une plateforme numérique en préparation
Saluant l’initiative du groupe Danone en faveur d’une « agriculture régénérative », Richard Girardot a annoncé sa volonté de mettre en place une charte en faveur d’une agriculture plus responsable. L’Ania travaille aussi sur une réponse aux attentes de transparence et de traçabilité des consommateurs. « Avec France Industrie et Business France, on a l’engagement de mettre en place un outil numérique, objectif et non contestable », a expliqué Catherine Chapalain, directrice générale de l’Ania. Cette plateforme qui sera ouverte à toutes les applications, de type Yuka, sera annoncée à l’automne pour une mise en place progressive.