L'amont espère une hausse des cours
Le bilan du mois de mai est mitigé pour les entreprises françaises. En cause, des jours fériés qui ont entraîné des retards d'enlèvement dans les élevages, ont limité l'activité des entreprises de la viande, le tout sans réussir à dynamiser la consommation faute de météo ensoleillée. À cela s'est ajouté un marché en demi-teinte chez nos voisins européens. Il aura fallu attendre l'embellie des cours en Allemagne pour que le commerce français change de physionomie. Le 21 mai, le prix AutoFom allemand a repris 8 centimes, tirant derrière lui les références nord-européennes et permettant aux opérateurs français de profiter d'un petit regain d'attractivité à l'export.
Vers une gestion rapide des derniers retards d'enlèvementsLe climat apparaît aujourd'hui un peu moins morose. La meilleure tenue des tarifs communautaires semble vouloir se confirmer, laissant espérer aux industriels français des échanges plus fluides à l'export. En outre, le soleil devrait maintenant se renforcer sur l'Hexagone et réveiller la demande de produits de saison. De quoi dynamiser les achats de l'abattage découpe. Or, en parallèle, les offres en élevage ne sont pas attendues plus étoffées. Au contraire, si quelques retards d'enlèvements seront à gérer jusqu'au lendemain de la Pentecôte, ceux-ci ne sont pas attendus pléthoriques, laissant espérer à l'amont une hausse de leurs prix de vente.
L'orientation des cours chez nos voisins nord-européens sera néanmoins à surveiller de près. L'export communautaire demeure fragile, pénalisé avant tout par l'embargo russe.