Lait : que révèlent les premiers contrats signés ?
En période de transition avant la fin des quotas, les coopératives laitières comme les industriels privés testent différents systèmes de gestion de l’offre et affinent leur stratégie d’approvisionnement pour la première campagne sans quota 2015-2016. Les situations divergent selon les bassins, le statut juridique des entreprises ou leur mix-produit. Soumises à la règle de l’apport total, les coopératives se préparent à accueillir des volumes de lait supplémentaires, en tout cas dans les zones de plaine, en investissant dans des outils de transformation et surtout en mettant en place des prix différenciés selon la valorisation du lait. Les entreprises privées veulent toutes maintenir une gestion de leur approvisionnement en lait, plus ou moins contraignante pour les producteurs, par un volume contractuel annuel se substituant aux quotas. Certaines souhaitent gérer la saisonnalité des livraisons en instaurant une ventilation des volumes par trimestre, quand d’autres s’orientent vers un approvisionnement lié aux seuls besoins de leurs usines. Fabriquant quasi exclusivement des produits de grande consommation, des entreprises comme Bongrain ou Triballat Noyal veulent limiter les excédents laitiers, particulièrement au printemps, pour coller au plus près des marchés. Ce travail de longue haleine a été formalisé dans les contrats pour les entreprises déjà signataires et le sera pour les autres, toujours en pleine négociation.