A l’AG de la CFA, on débattra interprofession
L’interprofession volailles de chair est le sujet à débattre ce jour à Paris en assemblée générale de la Confédération française de l’aviculture. Les raisons de cet ordre du jour sont multiples : l’insistance du ministre de l’Agriculture depuis un an et demi, bien sûr, mais aussi et surtout la déprime du marché « qui laisse chaque famille professionnelle démunie », argumente Christian Marinov, directeur adjoint. Le contexte s’y prête aussi, le bœuf et le porc ayant déjà leurs interprofessions. Le porte-parole de la CFA ne voit pas tant de dissensions dans la marche vers l’interprofession volaille de chair, en dehors de « chamailleries » tenant au nombre de membres ou à la présidence tournante. Il ne voit en revanche que des thèmes rassembleurs comme « mieux connaître l’appareil de production » et dès lors, « mieux s’arbitrer et mieux s’orienter sur les marchés », élaborer des accords interprofessionnels, les faire étendre par la puissance publique, « être mieux représenté à Bruxelles », enfin, grouper les efforts de promotion et de communication.
La politique contractuelle, en revanche, mérite qu’on ait le courage d’en débattre, pensent les producteurs. La table ronde qui se tient en début d’après-midi doit voir intervenir des représentants des accouveurs, des producteurs, des fabricants d’aliments du bétail, des industriels, des grossistes et des distributeurs. La très jeune Association nationale des organisations de production avicole (Anopa) aura son mot à dire. Elle est née le 3 décembre dernier à l’initiative de quelques grosses coopératives de l’Ouest. L’avenir dira si elle constituera une pièce du puzzle très compliqué qui se construit.