L'activité n'empêche pas la baisse

Période du 17 au 23 septembre. La baisse des prix du blé s'est accélérée et, avec une cotation Euronext le 22 septembre à 151,25 euros, le marché à terme européen tombe à son plus bas niveau depuis cinq ans. En ce qui concerne le marché physique, le recul varie en fonction de la large gamme qualitative, les cours des blés fourragers, qui trouvent preneurs dans l'Union européenne, se stabilisant. Ces prix bas et un euro sous 1,29 dollar, assurent au blé français une bonne compétitivité à l'export face à une origine Russe chère. La récente vente de 180 000 tonnes de blé français à l'Égypte concrétise cette compétitivité. Les prix américains, ayant eux aussi baissé, retrouvent une meilleure ouverture à l'export et ont remporté un appel d'offres de 55 000 tonnes en Égypte. Devant les bas prix actuels, les pays importateurs sont donc aux achats et l'activité portuaire en France est soutenue ; entre autres, les embarquements pour l'Algérie ont repris à Rouen. Pour ce début de campagne, il semble donc qu'il n'y ait pas de problèmes pour trouver des blés français de qualité exportable, mais les organismes stockeurs (OS) sont soumis à un travail d'allotement d'autant plus intense que la collecte a démarré très fort ; 11,5 millions de tonnes (Mt) livrées en juillet contre 4,44 en juillet 2013 et 8,73 l'année précédente. En conséquence, les stocks chez les OS au 1er août sont passés de 4,47 Mt en 2013 à 11,2 Mt cette année.
Copieuse collecte d'orgeLa collecte d'orge est également copieuse avec 5,5 Mt contre 3,8 en 2013. Les cours de l'orge, soutenus jusqu'alors par la bonne activité export, n'ont pas résisté à la baisse générale et s'affichent à 137 euros rendu Rouen, mais restent relativement élevés par rapport à ceux du blé fourrager et du maïs, sur le marché intérieur, à 125 euros départ Eure-et-Loir.
Le maïs s'est aussi engagé dans la baisse. Alors que les premières moissons commencent, la pression de l'offre à venir s'accroît au niveau communautaire comme français. La baisse des prix a confirmé le regain de compétitivité de l'origine France qui s'exporte sur l'ensemble de l'Union européenne. La production ukrainienne revue en baisse et les difficultés logistiques qu'entraîne le conflit avec les prorusses jouent en faveur du maïs communautaire. Le relèvement des droits de douanes à l'importation de maïs dans l'Union européenne, portés de 5,32 à 10,44 euros, n'ont pas une grosse influence sur les échanges. Le maïs fob Rhin cote 136 euros et le marché intérieur 118 euros départ Eure-et-Loir.