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Produits festifs
Labeyrie Fine Foods s’accroche dans un contexte difficile

Labeyrie Fine Foods dresse un bilan mitigé pour sa saison festive 2019-2020, mais reste optimiste en confortant ses positions de leadership malgré une baisse sur le marché du saumon fumé et des apéritifs frais. Le groupe tire son épingle du jeu sur le foie gras.

Dans un contexte difficile de première année post-Egalim, « les marchés alimentaires festifs ont été en souffrance », lance Jean-Christophe Bertrand, directeur marketing des produits du terroir de Labeyrie. Ces derniers ont accusé une baisse de 121 millions d’euros de chiffre d’affaires sur la période des fêtes (entre la semaine 49 de 2019 et la semaine 1 de 2020), par rapport à la même période l’an passé, selon Iri.

Le segment promotion a accusé une perte de 135 millions d’euros, tandis que le chiffre d’affaires du fond de rayon a augmenté de 14 millions d’euros, par rapport à la même période en 2018-2019. « La loi Egalim a impacté les volumes de manière similaire. L’évolution du marché nous a surpris. L’attractivité des produits en a pris un coup, la promotion étant un levier d’achat très important pour le consommateur », précise Jean-Christophe Bertrand.

L’attractivité des produits en a pris un coup

« Nous avons misé sur la communication cette année en donnant la parole à nos trois marques, Blini, Atelier Blini et Labeyrie, pendant une période d’un mois chacune », souligne Gaëlle Ouari-Bourdon, directrice communication et digital de Labeyrie. Pour répondre à la difficulté du marché, Labeyrie Fine Foods souhaite à terme désaisonnaliser la consommation de ces produits en travaillant avec la distribution pour mieux les mettre en valeur. « Nous travaillons sur la théâtralisation de notre offre avec les enseignes, et souhaiterions créer des espaces ouverts à toutes les marques "premium" pour marquer la segmentation », commente Jean-Christophe Bertrand.

Une croissance sur un marché du foie gras en recul

Labeyrie Fine Foods tire son épingle du jeu sur le marché du foie gras qui est en perte de volume de 10,1 %, chutant sous la barre des 3 000 tonnes vendues sur P12 et P13 2019, comparé à la même période un an auparavant. En valeur, la chute est similaire, avec -9,9 % sur ce même temps, pour afficher un total à 195,5 millions d’euros. Cependant, le groupe Labeyrie Fine Foods a connu une croissance de son chiffre d’affaires sur ce segment de 1,9 %, entraînant une hausse de ses parts de marché (PDM) de 2,6 points pour atteindre 22,5 %. « Nous confirmons notre leadership, et ce, grâce au succès des petits formats avec la montée des apéritifs dînatoires. Les torchons et barquettes se vendent de mieux en mieux, au détriment des lobes », constate Jean-Christophe Bertrand. À noter que les foies gras des MDD ont eux aussi gagné des PDM, avec une croissance de 3,1 points, atteignant 23,8 %.

C’est grâce aux activités du groupe sur le marché du foie gras mi-cuit, en perte de valeur de 8,8 % et de 8,5 % en volume sur P12 et P13, comparé à la même période en 2018, que le groupe s’en sort. Sa croissance valeur de 3,3 % lui a permis de gagner 2,9 points de PDM, pour atteindre 24,6 %. Le marché du foie gras en conserve chute, quant à lui, de 18 % en volume et de 16,8 % en valeur. Le groupe affiche sur ce segment 7,9 % de PDM, soit 0,5 point de moins que l’an passé à la même époque, laissant présager une chute au moins aussi importante que le marché en volume et en valeur sur le groupe. Labeyrie Fine Foods se situe dans ce domaine derrière Larnaudie (22,2 % des PDM) et Delpeyrat (17 % des PDM), mais devant Montfort (6,2 %).

Un marché du saumon fumé difficile

Malgré un regain sur la période festive en volume pour le marché en saumon fumé, avec +1,9 % sur P13 2019 et plus de 4 100 tonnes, celui-ci s’est effondré en valeur de 5,9 % sur la même période à cause d’une baisse des cours du saumon. Après une saison festive 2018-2019 « record », estime Agnès Barral, directrice marketing traiteur de la mer et traiteur frais libre-service de Labeyrie, le groupe marque le pas tout en conservant son leadership. Les PDM volume de la marque Labeyrie perdent 2 points par rapport à l’an dernier, s’établissant à 31,9 %, tandis que celles de Delpierre sont à 5,9 % (-1,1 % par rapport aux périodes festives de l’an passé). « Notre force est de posséder une offre complémentaire entre nos marques Labeyrie et Delpierre. La première est surtout orientée sur le goût tandis que la deuxième se concentre plus sur des produits responsables issus de saumons élevés sans antibiotiques », affirme Agnès Barral.

Les travaux à Troarn ont duré plus longtemps que prévu

« On entend dire que le segment de l’apéritif frais a le vent en poupe, mais le marché a connu une baisse de volume sur le festif 2019 de 8,3 % » à P13 2019, indique Jean-Christophe Bertrand. Labeyrie Fine Foods s’est concentré sur ses performances en valeur sur ce segment où le groupe est parvenu à glaner un gain de 1,7 point de PDM valeur durant cette période. « Nous avons investi sur notre site de production de Troarn en Normandie pour augmenter d’un tiers notre capacité de production de blinis. Les travaux ont duré plus de temps que prévu, entraînant une rupture significative de nos approvisionnements et de l’offre en général en magasin », explique Agnès Barral.

Bonne tenue de l’activité charcuterie fine

Le marché de la charcuterie fine ibérique a beau être plus modeste (65 tonnes sur l’année 2019, et 6 millions d’euros de chiffre d’affaires), Labeyrie Fine Foods s’y est bien porté à P13 2019, avec une croissance valeur de 5,6 %, comparé à P13 2018 et 56 % des PDM (+1,3 point comparé à la même période un an plus tôt). « Nous sommes confiants sur ce segment », commente Jean-Christophe Bertrand.

L’innovation pour relancer les ventes

En plus de revoir ses emballages pour y apposer le logo « fumé en France », Labeyrie Fine Foods innove avec deux nouvelles références de saumon fumé avec un carpaccio à 5,80 euros les 100 grammes, et des émincés, à 7,90 euros les 150 grammes. Le groupe développe aussi de nouvelles recettes de tartinables L’Atelier Blini avec une référence de fromage frais fouetté, du chèvre crémeux et de la feta battue, toutes au PVC de 2,90 euros pour 140 grammes. La marque proposera aussi, courant 2020, trois références de légumes bios à tartiner (poivrons, tomates et artichauts). Enfin, via sa marque Labeyrie, le groupe commercialisera des fines tranches de canard séché, dégraissé et sans nitrites.

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