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L’abatteur Louis Gad s’offre Binic Gastronomie

La société Louis Gad a saisi une opportunité en rachetant un petit opérateur breton. Elle poursuit ainsi sa stratégie d’extension des volumes.

L’abatteur découpeur de porcs Louis Gad SA vient de se payer la petite société Binic Gastronomie dans le cadre d’une nouvelle opération de croissance externe, la sixième en quatre ans, a expliqué aux Marchés son directeur-général Loïc Gad. On peut s’étonner de voir ce poids lourd du cochon basé à Lampaul-Guimiliau (Finistère),- 1,45 million de porcs abattus et transformés dans 8 usines, 135 000 tonnes de viande commercialisées et 400 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année, selon les informations données par Gad- s’intéresser à un aussi petit opérateur.

Binic Gastronomie (Binic, Côtes d’Armor) fabrique en effet « 1 000 tonnes de pâté en bocaux de verre », de l’aveu de Loïc Gad, et prépare actuellement la sortie de plats cuisinés. La société possède deux marques : « Mère Lalie » pour les grandes et moyennes surfaces et les « Terrines du Bocage » pour le hard discount. Le chiffre d’affaires a atteint l’année dernière 5,3 millions d’euros avec une vingtaine de salariés.

Toujours à la recherche de relais de croissance, le groupe Gad et son actionnaire qui fit beaucoup parler de la société au début des années 2000, le groupement finistérien de producteurs Prestor, a racheté par le passé Pontoise-Viandes, puis Morand et deux autres sociétés dans les Pays de la Loire, puis Clavière dans le Jura.

« Nous avons les moyens de notre développement »

Une stratégie d’extension des volumes qui devrait se poursuivre après Binic Gastronomie. « Nous avons les moyens de notre développement », commente juste le directeur général qui précise que « l’endettement du groupe reste inférieur aux capitaux propres ». Mais aucun autre dossier est en cours, promet le directeur général. Binic fut une opportunité, « il y en aura d’autres ».

Chez Binic Gastronomie qui investit chaque année entre 200 000 et 300 000 euros, aucun investissement d’ampleur n’est programmé. Mais la société prépare bien son entrée dans les plats cuisinés. Le groupe Gad a d’ores et déjà nommé des hommes à lui dans sa nouvelle filiale acquise à 100 %.

Comme la plupart des industriels du cochon, Gad répartit ses ventes entre la GMS (35-40 % des ventes), l’industrie et en particulier les salaisonneries (35-40 % également) et l’exportation (20 % cette année, notamment vers la Corée et le Japon).

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