La volaille française doit gagner en compétitivité
L’industrie allemande de la volaille de chair, pas plus concentrée que l’industrie française, se distingue par son efficacité à conquérir le marché européen. L’« analyse de la compétitivité des viandes blanches françaises », qu’ont livré AND et les instituts techniques à FranceAgriMer le mois dernier, met en relief des différences d’organisation des filières. Celles-ci accentuent le surcoût dont souffrent les viandes blanches dans l’Hexagone. La volaille française apparaît dans la nécessité de standardiser ses produits basiques et de simplifier ses systèmes de certification. La forte « coopération verticale » allemande est donnée en exemple. Ce lien raccorde le maillon génétique à la distribution, dans un esprit plus confiant qu’en France.
Les éleveurs de la CFA et les industriels de la FIA ont commenté ce diagnostic en assemblées générales. Certains y avaient contribué. Ils déplorent la médiocrité des relations tout au long de la filière et ne donnent pas cher de la survie du système contractuel entre éleveurs et industriels si ces derniers échouent à répercuter en aval une troisième revalorisation tarifaire. Le rayon volaille se porte pourtant bien. Les achats des ménages en viandes de poulet et de dinde se maintiennent malgré des prix en hausse, constate FranceAgriMer pour les cinq premiers mois de 2011.
Du côté des filières labellisées, le bilan 2010 du Synalaf révèle une production en légère baisse mais des achats des ménages à la hausse.