La viande bovine doit renforcer ses attributs
En décembre prochain, feront leur apparition au rayon libre-service les nouvelles dénominations des viandes bovines. Exit les noms anatomiques des muscles que le consommateur n'a jamais réussi à retenir. Simplifiées, les nouvelles dénominations comprendront des repères, sous la forme d'étoiles, associant les critères gustatifs et de prix. L'objectif : dynamiser un rayon en perte de vitesse continue depuis de nombreuses années, où seules quelques marques tirent leur épingle du jeu. Auparavant, le nouveau logo Viandes de France se sera répandu dans les linéaires. Deux éléments qui devraient contribuer à rendre l'offre plus lisible auprès du consommateur. Mais si cela ne suffisait pas à redresser la consommation de viande bovine en France ? Partant du principe que les viandes étrangères gagnent des points auprès de la restauration française et que l'image des viandes rouges n'est pas si dégradée que cela (la preuve, les boucheries traditionnelles progressent !), certains opérateurs de la filière estiment qu'il est temps d'agir. Chaque maillon doit s'adapter aux attentes d'un consommateur qui a évolué depuis la crise de la vache folle. Bêtes élevées plus lentement, carcasses moins lourdes, tri renforcé en abattoir, maturation des viandes, le tout accompagné d'une meilleure valorisation et d'une bonne information auprès du consommateur… Autant d'idées évoquées lors du récent congrès de la Fédération nationale de l'industrie et des commerces en gros de la viande (Fnicgv), les 5 et 6 juin derniers.