La société de salaisons la Sacor s'agrandit
« Notre entreprise se développe régulièrement, alors nous poussons les murs,indique Jean-Paul Tournois, p-dg de la Sacor, à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron). Nous aurons investi environ 4,3 millions d’euros, entre 2003 et 2005, pour agrandir notre outil de travail de 2 000 m2». Spécialisée dans la saucisse et le saucisson secs, la PME enregistre une belle progression de son chiffre d’affaires qui est passé de 7,62 millions d’euros en 1996 (50 MF) à 17 M EUR en 2002 et 18,3 M EUR en 2003.
A la fin des travaux d’extension du bâtiment, elle disposera de 10 000 m2, ce qui permettra à ses employés de travailler dans de meilleures conditions (salles plus spacieuses, plus modernes, organisation plus fluide…), mais aussi d’augmenter les capacités de production de 50 %. L’atelier emballage passera notamment de 200 à 500 m2 et les frigos de picking pour les produits prétranchés doubleront.
Cette montée en puissance permettra à la Sacor de répondre aux attentes de sa clientèle, constituée pour 37 % d’enseignes de grande distribution, pour 20 % de clients européens et pour 43 % de grossistes. Tous ces produits sont vendus sous signe de qualité, à 80 % sous CCP La Sacor est la première entreprise française de salaison à avoir obtenu une CCP pour ses saucisses et saucissons secs, en septembre 1996. et à 20 % sous Label Rouge. On trouve les premiers sous la marque « Bastide-Salaisons », les seconds, sous l’appellation « Au pays des bastides ». Une petite quantité est vendue sous MDD, mais « uniquement pour des clients anciens de 15 ou 20 ans, qui ont voulu mettre leur marque sur nos produits », précise Jean-Paul Tournois.
L’entreprise travaille uniquement du porc du Sud-Ouest, acheté sur la zone de l’IGP Bayonne. Elle traite chaque semaine les épaules de 2 500 cochons. « Toute la viande que nous utilisons est de la viande fraîche que nous travaillons dans les cinq jours maximum après l’abattage,conclut le p-dg. Notre choix est de participer au maintien des productions porcines de notre région, en fabricant des produits reconnus comme typiquement régionaux et de qualité. Nous sommes persuadés qu’il n’existe pas d’autre voie de développement pour nousaujourd’hui ».