La production pourrait baisser
Àl'approche de l'hiver, le lapin se fait habituellement de plus en plus présent dans les étals. Mais pour l'instant, les opérateurs jugent le marché plutôt calme en fond de rayon. Si les achats des ménages français pour leur consommation à domicile ont bien repris depuis août, quoique timidement, les premiers mois de l'année ont été compliqués, surtout sur les produits traditionnels. En cumul annuel se terminant début octobre, FranceAgriMer-Kantar Worldpanel relevait des achats en baisse de 15,8 % pour le lapin entier, de 12,9 % pour le demi-lapin, mais toutefois une légère hausse de 0,1 % pour la découpe par rapport à ceux de la même période de 2014. L'interprofession pointe notamment du doigt un manque de communication depuis janvier – sur un segment déjà peu visible en linéaires – et des prix peu compétitifs par rapport à d'autres viandes blanches. Un plan média serait d'ailleurs prévu pour début 2016.
L'export ne permet pas à la filière de relever la têteEn plus d'un marché intérieur plutôt déprimé, les débouchés étrangers sont restés aussi limités. D'après FranceAgriMer, les exportations de viandes fraîches et congelées entre janvier et juillet ont baissé de près de 28 % par rapport aux sept premiers mois de 2014. Quant aux importations, elles ont grimpé de 14,5 %. Pourtant, en parallèle, les abattages, en nombre de têtes, ont augmenté de 0,8 %. La filière du lapin se trouve donc dans une situation difficile, où offre et demande ne s'équilibrent pas. Selon les opérateurs, la production pourrait accuser le coup et baisser l'an prochain. Caroline Even