Approvisionnement local

La plateforme Agrilocal de Charente en quête d’activité rationnelle

Les transactions de gré à gré dominent largement dans l’usage de la plateforme de vente de produits locaux Agrilocal de Charente (16), et la logistique est loin d’être rationnelle, selon une des deux titulaires d’Agrilocal 16, Marie-Laure Fornaro. « Si les acheteurs émettaient davantage de bons de commande sur une période donnée, ils donneraient une meilleure visibilité aux producteurs », assure-t-elle. « Une collectivité voulant varier ses produits peut attribuer un bon de commande à plusieurs fournisseurs », argumente-t-elle.

Le centre hospitalier intercommunal d’Angoulême commande ainsi des produits laitiers. L’Ehpad de Confolens s’y met. Marie-Laure Fornaro voudrait voir se développer les bons de commande et les accords-cadres, également proposés par le service public départemental. Agrilocal 16 fonctionne depuis trois années pleines et compte à ce jour 134 fournisseurs qui sont des producteurs, magasins de producteurs, des chantiers d’insertion… un grossiste. Les recrutements de fournisseurs et d’acheteurs se poursuivent, par palier.

Un « projet d’entreprise » en logistique

Optimiser la logistique est un projet. Aux dernières rencontres d’Agrilocal 16, une responsable intercommunale des Deux-Sèvres a expliqué comment les différentes communes s’étaient organisées pour offrir les mêmes menus, et pour se faire livrer dans un unique local municipal, d’où une camionnette livrait les cantines. À la rentrée, Agrilocal 16 et des professeurs du DUT Logistique d’Angoulême proposeront à des étudiants de réaliser leur « projet d’entreprise » sur la plateforme. Il s’agira d’abord de faire l’état des lieux et d’identifier les points de blocage. Entre véhicules non répertoriés et itinéraires inefficaces, la logistique de l’approvisionnement local reste floue.