La pintade LR décline, le chapon grossit
Volaille d’origine africaine d’abord développée en production fermière, la pintade voit sa part de label rouge fragilisée. Cette part représente plus du quart des abattages mais elle tend à diminuer selon le Synalaf. 8,24 M pintades ont été labellisées en 2005, soit 10,6 % de moins qu’en 2004 et 21,5 % de moins qu’en 2000. La crise de confiance de la grippe aviaire a accentué le déclin à 13 % sur le premier semestre de 2006. Toutefois, selon Jean-Christophe Léon de la société Savel, la part perdue à cause de cette crise va se récupérer en raison de la « forte notoriété » dont continue à bénéficier celle-ci. Les chapons de pintade rencontrent en revanche un succès croissant lors des fêtes de fin d’année. Avec 155 676 pintadeaux chaponnés dans le cadre d’organisations de type Label Rouge en 2005, la progression des mises en place est de 73,6 % par rapport à 2004 et celle des labellisations de chapons de 69,7 %. Cette progression se poursuit cette année avec 258 000 têtes mises en place, soit encore 66 % de plus qu’en 2005.
La pintade certifiée ne représente qu’une faible part des abattages (2,6 %) et sa production a diminué entre 2004 et 2005 (de 32,4 % selon le Cepral). Cependant, Jean-Christophe Léon juge que cette catégorie correspond bien aux attentes des clients étrangers. Le créneau de l’export est en expansion pour la pintade entière expédiée au Royaume-Uni, premier pays client : après 22,6 % en 2005, il a progressé de 17,8 % sur les premiers mois de 2006.
Le président du CIP Guy Berges a suggéré en AG de doter la pintade d’un packaging spécifique pour la rendre visible et, pourquoi pas, de lancer un « mois de la pintade » en automne, parce qu’on lui trouve une certaine ressemblance avec le gibier.