La pêche française cherche un modèle plus rentable
Du 3 au 5 mai, 47 entreprises et structures de la filière pêche et aquaculture exposeront sous le pavillon France à l’European Seafood Exposition. Cet évènement incontournable du secteur intervient après une année 2010 marquée par une conjoncture plus favorable à la pêche française, avec des quantités mises en vente en hausse de 1 % et des ventes progressant de 6 % en valeur. « La situation au début de l’année 2011 s’améliore encore et permet un accroissement important du chiffre d’affaires de la filière (NDLR : +17 % hors retraits) », souligne FranceAgriMer dans une note de conjoncture. Les façades Manche (+21 %), Bretagne Sud (+22 %) et Atlantique (+32 %) s’en sortent mieux que la Méditerranée (-16 %) et le Nord-Pas-de-Calais (-4 %). Cette conjoncture ne doit néanmoins pas masquer les difficultés d’une filière confrontée à l’augmentation du prix du gazole et à une trop grande dispersion de ses acteurs. Malgré une pêche en hausse, la trentaine de mareyeurs du Pays bigouden cherche par exemple à améliorer une rentabilité qui stagne autour de 1,5 %. Les professionnels de la langoustine du golfe de Gascogne s’attachent à limiter les invendus sur la période de pic saisonnier. Au-delà de ces initiatives locales, les professionnels de la pêche française s’apprêtent à mettre en place une nouvelle gouvernance économique. Mais la création de l’interprofession est suspendue à son financement, que la grande distribution conditionne à la suppression de la « taxe poisson ».