La grippe aviaire s’est répandue en Asie
L’épidémie de grippe du poulet a fait au moins sept morts et neuf pays d’Asie sont infectés ou soupçonnés de l’être malgré l’abattage ou la mort de maladie de 24 millions de volailles. La Thaïlande et le Vietnam sont les seuls pays comptant des victimes humaines. Tous les cas de transmission à l’homme l’ont été par des oiseaux et non d’être humain à être humain. Mais depuis que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que la grippe aviaire présenterait un risque supérieur au sras (syndrome respiratoire aigu sévère) si son virus se combinait avec celui de la grippe banale, l’inquiétude a grandi dans la région et dans le monde. En réponse, les importations de poulets provenant des pays touchés ont été interdites un peu partout. Des mesures de quarantaine et abattage sont prises, comme en Corée du Sud, en Thaïlande, au Vietnam, au Japon, à Taïwan, en Indonésie, au Cambodge. Le Pakistan a aussi recommandé l’abattage.
COREE DU SUD : premier pays touché, le 15 décembre. 1,8 million de volailles ont été abattues depuis la découverte du virus au sud-est de Séoul. La maladie a refait surface à la mi-janvier après une pause. Pas de contamination humaine.
VIETNAM : apparition officielle de la maladie fin décembre dans les provinces du sud de Tien Giang et Long An. Le Vietnam compte actuellement sept cas de H5N1, dont six sont morts (sur les sept au total en Asie), selon l’OMS. Neuf autres personnes -dont certaines sont déjà mortes- pourraient aussi avoir contracté le virus. A la date de lundi, 2,9 millions de volailles sont mortes ou ont été tuées. 445 foyers ont été signalés dans 23 des 64 provinces.
THAILANDE : la Thaïlande a été accusée d’avoir caché qu’elle était atteinte. Avant vendredi 23 janvier, les autorités affirmaient que le choléra et la bronchite étaient responsables de la mort de millions de poulets dans le centre. La grippe aviaire s’y est propagée à la population, faisant au moins un mort et trois autres malades. L’épidémie devrait y dévaster l’élevage du poulet dont la Thaïlande est le premier exportateur d’Asie. Quelque 11 millions de ces oiseaux ont été tués ou sont morts.
Une réunion internationale de crise est prévue mercredi à Bangkok pour coordonner une réponse au niveau régional.
INDONESIE : Jakarta a été accusé comme Bangkok d’avoir tardé à révéler la présence du virus : l’annonce est seulement intervenue dimanche, alors qu’il y aurait été présent depuis novembre. Selon le gouvernement, 4,7 millions de volailles sont mortes ou ont été tuées, la plupart à Bali et Java. Pas de contamination d’être humain répertoriée.
TAIWAN : Taïwan a confirmé le 15 janvier la présence d’un virus de la grippe aviaire, mais moins virulent (le H5N2, différent du H5N1), dans deux élevages. 55 000 poulets ont été abattus. Aucun autre foyer n’a été signalé depuis et aucune propagation à l’homme n’a été enregistrée.
JAPON : les premiers cas de grippe aviaire au Japon en 79 ans ont été rendus publics début janvier, dans le sud-est du pays. Des mesures de quarantaine ont été prises et plus de 34 000 poulets abattus. Pas de nouveau cas depuis.
CAMBODGE : le Cambodge a annoncé être touché le 23 janvier, après la mort de 3 000 poulets au cours des dernières semaines. L’Organisation pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) estime que ce n’est peut-être que le sommet de l’iceberg.
PAKISTAN : des chercheurs ont annoncé lundi que la grippe aviaire était responsable de la mort de quatre millions de poulets dans le sud du Pakistan depuis le mois de novembre. Il s’agirait cependant d’une souche moins virulente qu’en Asie du sud-est.
LAOS : un responsable de l’ONU a déclaré lundi que le Laos allait annoncer à son tour sa contamination, même si les autorités affirment que le pays n’est victime que d’un choléra aviaire. Des tests étaient en cours.
CHINE: l’OMS attend toujours des informations de ce pays, officiellement épargné, contrairement à la plupart de ses voisins.
MALAISIE: pas de cas signalé jusqu’à présent.
BIRMANIE : se dit également épargnée.